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Crise politique : Entre les initiatives et les pourparlers, l’issue est-elle envisageable ?

Malgré l’impasse dans laquelle est plongée la Tunisie, depuis le meurtre de Mohamed Brahmi, tué par balles devant son domicile, le 25 juillet dernier, des signes d’entente commencent à se manifester après la rencontre qui a réuni, à Paris, le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et Béji Caied Essbessi, président du parti Nidaa Tounes.

Cette rencontre, malgré la polémique qu’elle a suscitée, vient confirmer la récente déclaration du secrétaire général de la centrale ouvrière selon laquelle, «la position d’Ennahdha a relativement changé. D’ailleurs, quelques nouvelles propositions faites par Rached Ghannouchi rejoignent l’initiative de l’UGTT ». Pour rappel, l’initiative de l’UGTT qui prône la formation d’un gouvernement apolitique, est déjà soutenue par plusieurs partis politiques, à savoir la coalition démocratique qui le considère comme une initiative équilibrée et qui pourrait être une issue de sortie à la crise actuelle.

Pour de nombreux observateurs, ces propositions marquent encore une évolution par rapport aux déclarations faites par plusieurs dirigeants du parti au pouvoir, ces derniers temps, avec une avancée concernant le rapprochement des points de vue.

Selon les premières indiscrétions, les propositions avancées par le parti au pouvoir envisagent trois scénarios possibles. Il s’agit de la formation d’un gouvernement national regroupant l’ensemble des partis politiques. La deuxième proposition tourne autour de la formation d’un gouvernement de compétences présidé par l’actuel chef du gouvernement, Ali Laarayedh, alors que la dernière a trait à la mise en place d’un gouvernement apolitique après le 23 octobre.

Des propositions qui viennent à un moment assez délicat où l’opposition maintient encore sa pression sur le mouvement islamiste. Cette dernière reste attachée à la dissolution du gouvernement et de l’ANC.

Plusieurs propositions en vue de l’issue de crise

La sortie de l’ornière est-elle possible ? Probablement oui. Des partis politiques, d’anciens ministres et même des personnalités dites indépendantes ou encore des organisations syndicales tentent trouver la meilleure solution pour mieux faire face à la crise surtout qu’on a perdu énormément de temps dans les tiraillements et l’échange d’accusations.

Plusieurs types d’initiatives ont vu le jour à l’instar de celle du comité indépendant de médiation, crée par Abderzzak Kilani, ancien bâtonnier, en collaboration avec le militant Mokthar Yahyaoui et l’ancien diplomate Taoufik Ouanès. Ledit comité qui regroupe de nombreuses personnalités, appelle à établir des contacts avec les différents partis politiques.

Une autre initiative a été lancée par Ahmed Rahmouni, président de l’observatoire de l’indépendance de la justice, l’avocat Farhat Rajhi, Sihem Ben Sedrine, présidente du conseil des libertés ainsi que Zouheir Makhlouf, président de l’association de réhabilitation des prisonniers et l’artiste Raouf Ben Yaghlene. Il s’agit de la protection du processus démocratique appelant à une démocratie consensuelle.

Statu quo malgré les pourparlers

En dépit la poursuite des pourparlers, les responsables de différentes organisations nationales syndicales et patronales de la société civile (UGTT, UTT, UTICA, FTAV, CONNECT, Ordre des Experts Comptables de Tunisie etc…) ont plaidé pour des mesures sérieuses face à une situation alarmante. D’ailleurs, la présidente de la centrale patronale, à l’issue de sa rencontre , ce mercredi,avec Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, a tiré la sonnette d’alarme quant à la situation économique actuelle, insistant sur la nécessité de trouver des solutions urgentes à cette situation.

Comme solution, Elyès Jouini, vice-président de l’université Paris-Dauphine, a demandé la démission immédiate du gouvernement Larayedh avec l’engagement de rester en poste jusqu’à la dissolution, d’un commun accord (au plus tard le 23 octobre), du cabinet tout en marquant l’engagement à lutter efficacement contre le terrorisme et la violence y compris celle des LPR.

L’ANC reprendra ses travaux, ce samedi

Sur un autre plan, l’élu d’Attakatol, Jamel Ettouir, a déclaré au nom de Mustapha Ben Jaafar, président de l’assemblée nationale constituante, que l’ANC reprendra ses travaux, samedi prochain et que le dialogue entre les acteurs politiques démarrera au milieu de cette semaine. Cette décision intervient suite à l’appel lancé par nombreux députés qui ne se sont pas retirés de l’ANC. Rappelons que Mustapaha Ben Jaafar a décidé la suspension des travaux de l’ANC et ce dans le but d’éviter la réédition du scénario égyptien.

Wiem Thebti

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