Des représentants de la société civile et de nombreux citoyens se sont indignés, mercredi, de voir le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, utiliser le salon d’honneur de l’aéroport de Tunis-Carthage pour accueillir les invités de son parti au congrès qu’il tient, à partir de jeudi à Tunis.
Sami Remadi, président de l’Association tunisienne de transparence financière, a rappelé que le salon d’honneur est exclusivement destiné aux hôtes de l’Etat et guère des partis, mettant en garde contre l’interférence entre le parti et l’Etat, chose inadmissible dans les pays démocratiques avancés, a-t-il dit, dans une déclaration à Africanmanager.
Il a souligné que son association avait déjà dénoncé les réunions que le président provisoire de la République, Moncef Marzouki, tenait, au palais de Carthage, avec les responsables de son parti, sans que la loi l’y autorise.
Il est important de rappeler, à cet égard, que la plupart des plaintes portées, après la Révolution, par nombre d’avocats, appartenant au mouvement Ennahdha, visaient des responsables du régime déchu pour utilisation de pouvoir et acquisition d’avantages indus ainsi que pour utilisation d’établissements et commodités publics à des fins personnelles et partisanes.
Des observateurs estiment que la société civile est censée poursuivre en justice ceux qui se rendent coupables de tels dépassements punissables par la loi tunisienne.
