Une vaste opération policière a permis de démanteler un « super-cartel » de la drogue qui contrôlait environ un tiers du trafic de cocaïne en Europe, et d’arrêter 49 suspects dans divers pays dont six barons à Dubaï, a annoncé lundi Europol.
L’opération internationale « Desert Light » (Lumière du désert) a également permis la saisie de 30 tonnes de la poudre blanche, selon un communiqué de l’Office européen de police, dont le siège est aux Pays-Bas.
Entre le 8 et 19 novembre, 35 personnes ont été arrêtées: 13 en Espagne, 10 en Belgique, 6 en France et 6 à Dubaï. En 2021, 14 personnes avaient été arrêtées aux Pays-Bas dans le cadre de la même opération, selon Europol.
Une vidéo publiée par Europol a montré des agents, notamment américains et espagnols, procédant à l’arrestation de suspects et à la saisie de voitures de luxe et de grandes quantités d’argent liquide.
Un suspect néerlandais arrêté serait un « extrêmement gros poisson », avec des liens présumés avec Ridouan Taghi, criminel le plus recherché des Pays-Bas avant son arrestation à Dubaï en 2019, a dit à l’AFP une source d’Europol sous condition de l’anonymat.
« Les barons de la drogue, considérés comme des cibles de grand intérêt par Europol, s’étaient alliés pour constituer ce qui était connu comme un +super-cartel+ qui contrôlait environ un tiers du commerce de la cocaïne en Europe », selon Europol.
La cocaïne venait essentiellement d’Amérique latine et transitait par les ports de Rotterdam (Pays-Bas) et Anvers (Belgique).
« Les Emirats étaient un refuge pour les criminels (…) mais cette époque est révolue », a déclaré à l’AFP Jan Op Gen Oorth, porte-parole d’Europol, saluant la coopération avec Dubaï.
Selon Europol, les Émirats arabes unis ont arrêté deux suspects, offrant un « grand intérêt », liés à la France, deux autres liés aux Pays-Bas et deux liés à l’Espagne.
Le parquet néerlandais a indiqué qu’il comptait demander aux Emirats arabes unis l’extradition des deux ressortissants néerlandais arrêtés à Dubaï.
Deux suspects belgo-marocains âgés d’une quarantaine d’années, soupçonnés de diriger depuis Dubaï un réseau d’importation de trafic de cocaïne pour le marché français, devraient être remis à la France, selon une source judiciaire française.