Des millions de familles américaines sont depuis dimanche sous le coup d’une expulsion de leurs logements, en plein regain de la pandémie de Covid-19 et sur fond de cacophonie politique impliquant le Parlement comme la Maison Blanche.
Alors que des milliards de dollars de fonds publics destinés à aider les locataires n’ont toujours pas été utilisés, le président Joe Biden a exhorté cette semaine le Congrès à prolonger un moratoire sur les expulsions pour loyers impayés, qui expirait samedi à minuit.
Mais les républicains se sont opposés aux efforts des démocrates pour prolonger l’interdiction des expulsions jusqu’à la mi-octobre.
Bloquer cette mesure est un « acte de pure cruauté » « qui jette dans la rue des enfants et des familles », s’est insurgée la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, sur Twitter.
Désormais, les élus de la Chambre des représentants sont en vacances jusqu’à la fin du mois d’août, et seront suivis par les sénateurs une semaine plus tard, éloignant tout espoir d’un accord rapide.
Cori Bush, représentante démocrate de l’Etat du Missouri, ne peut s’y résigner. Cette élue, qui a elle-même été sans-abri, a passé la nuit au Capitole, à Washington, rejointe par d’autres élues de la gauche du camp démocrate.
« Nous aurions pu prolonger (le moratoire) hier, mais certains démocrates sont plutôt partis en vacances. Nous avons dormi au Capitole la nuit dernière pour leur demander de revenir et de faire leur boulot », a-t-elle dit samedi sur Twitter.
Plus de 10 millions de personnes aux Etats-Unis sont en retard sur le paiement de leur loyer, a calculé le CBPP, un institut de recherche indépendant.