La destruction du barrage de Kakhovla au sud de l’Ukraine, dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, a provoqué ce mardi 6 juin des inondations et des évacuations d’habitants dans les zones alentour, occupées par la Russie, suscitant un tollé international
La Russie a appelé mardi 6 juin la communauté internationale à « condamner » Kiev après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, une catastrophe dont les deux camps s’accusent.
« Nous appelons la communauté internationale à condamner les actions criminelles des autorités ukrainiennes, qui sont de plus en plus inhumaines et constituent une menace sérieuse pour la sécurité régionale et mondiale », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La destruction du barrage a entraîné l’inondation de nombreuses localités dont des milliers d’habitants sont évacués, suscitant un tollé international. « Plus de 40 000 personnes risquent d’être en zones inondées. Les autorités ukrainiennes évacuent plus de 17 000 personnes.
Malheureusement, plus de 25 000 civils se trouvent sur le territoire sous contrôle russe », a annoncé le procureur général ukrainien Andriï Kostine. « À ce stade, 24 localités en Ukraine ont été inondées », a précisé le ministre ukrainien de l’Intérieur, Igor Klymenko.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que cet événement n’a pas fait évoluer les plans de la contre-offensive ukrainienne, préparée par l’armée de Kiev depuis plusieurs mois : « l’état de préparation (des troupes ukrainiennes) est maximal », a affirmé le président ukrainien. « L’explosion du barrage n’a pas affecté la capacité de l’Ukraine à libérer son propre territoire ».
Si sur le front, les combats sont intenses, la contre-offensive ukrainienne a-t-elle déjà été lancée ? Kiev a indiqué avoir repris des territoires près de la ville martyre de Bakhmout, mais a relativisé l’importance des « actions offensives » menées ailleurs sur le front alors que Moscou la Russie affirmant au contraire repousser des attaques de « grande envergure » ces dernières heures.