AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelDP117: Ennahdha dénonce une «volonté de modifier la totalité du régime politique»

DP117: Ennahdha dénonce une «volonté de modifier la totalité du régime politique»

Mohamed Goumani, membre du bureau exécutif et président de la commission de gestion de la crise politique au Mouvement Ennahdha, a estimé que le Décret Présidentiel n° 2021-117 (DP117) du 22 septembre 2021, relatif aux mesures exceptionnelles « constitue une réelle suspension de la Constitution de 2014 ».

« Il s’agit d’une organisation temporaire des pouvoirs montrant une volonté manifeste de la part du chef de l’Etat de détenir le pouvoir absolu et de modifier le régime politique dans son intégralité de manière individuelle, sans aucune intention de faire participer les partis politiques, ni les organisations nationales ou encore les forces vives du pays », a-t-il dit.

Dans une déclaration, jeudi, à l’agence TAP, Goumani a indiqué qu' »en prenant cette décision, le chef de l’Etat s’est placé dans une position de coup d’Etat flagrant contre le processus démocratique et les principes de la révolution ».

Ainsi, a-t-il poursuivi, s’ajoute aux problèmes complexes du pays la question de la légitimité du pouvoir à l’avenir, ce qui menace l’unité du pays et le propulse dans une situation à haut risque et inédite.

Goumani a, par ailleurs, déclaré que le bureau exécutif du mouvement Ennahdha, réuni après la publication, mercredi soir, du décret présidentiel relatif aux nouvelles mesures exceptionnelles « refuse cette démarche », soulignant l’attachement du mouvement à la Constitution de 2014 qui « peut être amendée ».

Il a fait part de la disposition d’Ennahdha à contribuer à sa révision à travers le dialogue et les mécanismes constitutionnels disponibles.

« Ennahdha appelle toutes les forces vives à passer, temporairement, outre les conflits secondaires et axer les efforts sur la défense de l’unité du pays afin de le préserver des dangers du discours de la division utilisé par le président de la République et ceux qui prétendent être ses partisans », a-t-il encore souligné.

Mohamed Goumani a, par ailleurs, fait savoir que le mouvement a déposé, depuis le 25 juillet, des recours auprès du Tribunal administratif contre les mesures exceptionnelles, précisant qu’Ennahdha va entamer des concertations intensives avec les acteurs politiques pour coordonner les efforts et défendre la démocratie et la Constitution.

« Malgré les nombreuses erreurs commises cette dernière décennie, il n’est pas envisageable de retourner à la tyrannie et sacrifier le sang des martyrs », a-t-il affirmé.

Goumani a déclaré que le président de la République a « effectivement annulé toutes les instances de contrôle, maintenu le gel du parlement et suspendu les indemnités et avantages des députés et du personnel du parlement sans, pour autant, dissoudre le parlement ».

« Cela dénote un certain embarras de la part du chef de l’Etat qui continue d’adopter la méthode de la triche, puisqu’il annule la Constitution et déclare qu’il s’attache à celle-ci pour certains aspects », a-t-il déploré.

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2 Commentaires

  1. si le peuple veut une nouvelle constitution ou la constitution de 2014 conçue et approuvée par les islamistes et leurs alliés de l’époque qui n’a pas été approuvé par le peuple par référendum pourquoi pas à condition que la nouvelle monture soit approuvée par les électeurs à la majorité simple et tous ces partis et ces députés de l’ARP actuelle s’ils sont démocrates peuvent faire une campagne contre le nouveau projet de constitution et appellent leurs soutiens à voter non et on verra le résultat si le oui l’emporte ils n ‘ont qu’à s’incliner et si le nom l’emporte les islamistes et leurs alliés reviennent au pouvoir et le président de la république échoue dans son projet et il tirera les conséquence c’est la vrai démocratie républicaine ,en Suisse qui a un régime fédéral de cantons toute nouvelle loi qui n’est pas conforme ou prévue par la constitution doit faire l’objet d’un référendum cantonal ou national dans d’autres pays européens de l’ouest tout changement d’articles de la constitution doit être approuvé par le peuple par référendum ou par le congrès ( la chambre basse et la chambre haute ) à la majorité absolue quant à la constitution américaine le changement est quasi rare mai il doit être approuvé par le congrès et par la cour supérieur ( cours constitutionnel ) ce qui frappe dans cette constitution depuis Georges Washington père de l’indépendance le président a au maximum deux mandats de 4 ans chacun ni augmentation de mandat ni augmentation de la durée du mandat.
    Pourquoi ce brou ha des hommes politiques actuels qui ont échoué pendant 10 ans dans tous les domaines sont contre le projet du président s’ils croient qu’ils ont raison ils n’ont qu’appeler à voter contre son projet . Je me rappelle en 1969 le général De Gaulle président de la république française a présenté son projet de reforme du sénat et de la régionalisation au pays par référendum et il a prévenu si le non l’emporte il démissionne immédiatement de son poste de président et il a laissé au peuple français d’élire un nouveau président .

  2. La seule alternative démocratique est le référendum quant à l’amendement de la constitution, car la constitution de 2014 a été élaborée suivant les intérêts et les agendas des partis politiques et non de ceux du peuple

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