Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé, ce lundi matin, en Tunisie pour une escale inopinée , à l’effet de proposer l’assistance de son pays pour le renforcement de la transition démocratique dans le pays.
Ila été aussitôt reçu par le chef du gouvernement Mehdi Joamaâ outre des rencontre avec des responsables tunisiens dont son homologue Mongi Hamdi pour « discuter des progrès de la transition démocratique en Tunisie », selon la porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki.
Des officiels américains , cités par les médias US , ont indiqué que John Kerry vient en Tunisie pour exhorter ses responsables à consolider les réformes démocratiques inscrites dans la nouvelle constitution qui a été officiellement adoptée, au début du mois, après la formation d’un gouvernement intérimaire en janvier. Kerry devait aussi saluer les progrès de la Tunisie et offrir une assistance technique pour l’organisation des élections présidentielles et législatives qui devraient se tenir d’ici la fin de l’année, ajoutent-ils.
Kerry a fait cette escale qui n’avait pas été annoncée auparavant, venant d’Abu Dhabi en route pour Paris où il doit rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, mercredi.
Les États-Unis tiennent à encourager la transition démocratique en Tunisie, qui a renversé son dictateur de longue date en Janvier 2011, provoquant des révoltes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord se soldant par le renversement des dirigeants d’Egypte, de Libye et du Yémen.
Un officiel accompagnant Kerry a déclaré les Etats-Unis espèrent que la Tunisie pourra servir de modèle pour d’autres pays en transition dans la région.
«J’ai vraiment hâte de venir. Nous sommes très impressionnés par les mesures que vous avez prises, et par l’approche réfléchie et rationnelle de la transition », a déclaré Kerry au président tunisien Mohamed Moncef Marzouki.
La nouvelle Constitution tunisienne, ratifiée suite à un processus laborieux et souvent turbulent de deux ans – a été saluée comme l’une des constitutions les plus progressistes dans le monde arabe. Fruit d’un compromis entre libéraux et islamistes, elle garantit la liberté de religion et les droits des femmes.
Le officiels accompagnant John Kerry ont déclaré que tout en étant très satisfaits de récentes mesures positives prises par la Tunisie, ils n’en demeurent pas moins préoccupés par des problèmes de sécurité, y compris l’existence du groupe terroriste Ansar al-Sharia lié à al-Qaïda lié ainsi que par les persistantes questions relatives aux poursuites judiciaires contre l’attaque , en septembre 2012 contre l’ambassade des États-Unis et l’école américaine à Tunis.
