Le socialiste Pedro Sanchez espérait que la tenue de nouvelles élections législatives, sept mois après le scrutin infructueux du 28 avril, lui donnerait une majorité « plus claire », et ainsi l’opportunité de former un gouvernement stable. Dimanche 10 novembre, elles n’ont cependant fait qu’affaiblir la gauche, entériner la fragmentation et la polarisation du Parlement et compliquer davantage la sortie du blocage politique.
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) reste la première force politique en Espagne, avec 28 % des voix, mais il a perdu trois sièges, passant de 123 à 120 députés (sur 350). La coalition de la gauche radicale Podemos chute de 42 à 35 sièges (12,8 %). Les libéraux de Ciudadanos s’effondrent, de 57 à seulement 10 députés (6,8 %), ce qui a conduit leur chef de file, Albert Rivera, à annoncer sa démission, lundi. De son côté, le Parti populaire (PP, droite) remonte, de 66 à 88 sièges (20,8 %).