La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a annoncé, mardi, avoir intenté une action en justice contre Fathi Laâyouni, maire du Kram, pour s’être emparé du siège de la Ligue dans la banlieue nord de Tunis.
Une plainte sera, également, déposée à son encontre pour « vol qualifié et diffusion de fausses informations ».
Lors d’une conférence de presse, mardi, Béchir Abidi, secrétaire général de la ligue, a indiqué que le maire du Kram a « osé attaquer la LTDH et s’emparer de son siège et équipements ».
« Le maire a pris une décision unilatérale, sans se concerter avec les conseillers municipaux, s’est insurgé le SG de la Ligue, accusant l’édile en question de chercher à semer la division. De telles pratiques vont à l’encontre des principes de la société civile et du caractère civil de l’Etat « , a-t-il encore déploré.
Il a rappelé que le siège en question n’appartient pas à la municipalité du Kram mais plutôt à l’Etat, dans la mesure où celui-ci fait partie des biens confisqués du RCD.
Le siège de la Ligue était, initialement, celui de la cellule du RCD à Salammbo (banlieue nord), puis des scouts tunisiens, ensuite de la police municipale et enfin, de la LTDH.
Selon Abidi, les dépassements commis au sein du siège ont été validés par des huissiers notaires, précisant que la ligue va intenter une autre action en justice pour possession illégale des biens de l’Etat.
De son côté, Habib Khélifi, président de la section de la LTDH dans la banlieue nord, a indiqué que le comportement de Fethi Laâyouni, équivaut à un crime commis contre la ligue.
Khélifi a affirmé qu’une plainte a été déposée contre Laâyouni, notamment pour avoir diffusé des mensonges contre les membres de la ligue.
Pour Bassem Trifi, vice-président de la LTDH, le but du maire du Kram est de régler ses comptes avec la ligue en raison des conflits qui les opposent.
Il a estimé que « remplacer l’enseigne de la LTDH par celle d’une association coranique est en parfaite adéquation avec son appartenance idéologique ».
