Ce dimanche soir, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en séance publique pour se pencher sur cette nouvelle crise au sein de l’interminable conflit israélo-palestinien, et qui a fait plus d’une centaine de morts en moins d’une semaine. Mais pour Frédérique Schillo, historienne spécialiste d’Israël et des relations internationales, il est peu probable que cette séance aboutisse à une prise de position forte, notamment parce que la tradition diplomatique des États-Unis les a toujours poussés à soutenir Israël.
« Ce sont les États-Unis qui ont refusé une réunion d’urgence qui aurait dû se tenir beaucoup plus tôt. Les Américains soutiennent Israël au Conseil de sécurité. Ils devraient s’opposer à tout texte qui condamne Israël et donc le communiqué du Conseil de sécurité sera très modéré », avance Frédérique Schillo auprès d’Europe 1.
« Joe Biden ne s’attendait pas du tout à une crise au Moyen-Orient », poursuit-elle, tout en pointant le désengagement des Américains dans la région. « Ils ne voulaient pas intervenir, et surtout pas sur le conflit israélo-palestinien qui est insoluble. Ils n’ont même pas de prise directe sur le terrain. Les États-Unis n’ont ni ambassadeur à Jérusalem ni consul général. Au dernier moment, un émissaire a été envoyé. Mais en réalité, Joe Biden, comme tous les présidents américains depuis 1967, se tient au côté d’Israël et de son droit à se défendre contre le Hamas », rappelle-t-elle.