L’inflation a nettement ralenti en avril au Royaume-Uni, tombant sous la barre de 10% pour la première fois depuis août, mais ce reflux est plus modeste qu’attendu et les hausses des prix alimentaires restent très élevées.
En avril, l’inflation a atteint 8,7% sur un an, contre 10,1% au mois de mars, alors que « les fortes hausses des prix de l’énergie qui avaient été vues l’an dernier ne se sont pas répétées » en avril, explique sur Twitter Grant Fitzner, chef économiste de l’ONS, l’Office national des statistiques.
Pour autant, ce ralentissement est inférieur aux attentes, notamment de la Banque d’Angleterre qui tablait 8,4% en avril. Et l’inflation britannique reste la plus élevée des pays du G7 sur ce mois.
« Les prix sont restés en général nettement plus élevés que ce qu’ils étaient à la même période l’an dernier, avec une envolée des prix alimentaires proche de ses records historiques », poursuit M. Fitzner.
Les prix dans l’alimentation ont flambé de 19% en avril (0,1 point de moins qu’en mars), et l’inflation dans ce domaine évolue depuis plusieurs mois à des niveaux records sur plus 45 ans au Royaume-Uni.
« Les sécheresses et les inondations en Europe et ailleurs ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et font grimper les prix des denrées alimentaires », relève Tom Lancaster, analyste du groupe de réflexion Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU).
« Les agriculteurs sont toujours aux prises avec des coûts d’engrais proches de leurs sommets historiques, car la plupart sont fabriqués avec du gaz », ajoute-t-il.
La fédération de commerçants British Retail Consortium (BRC) note toutefois que « le prix de certains produits de première nécessité commence à baisser, notamment le lait et le beurre ».