Après décompte d’environ 92 % des suffrages, le parti de gauche radicale Syriza obtient 36,3 % des voix à l’issue des élections législatives du dimanche 25 janvier.
La formation politique gagnante Syriza inscrit le vote de l’électorat grec dans une dynamique de rompre avec l’austérité et de faire tomber les choix imposés par la Troika(le FMI, l’UE et la BCE).« Le peuple grec a écrit l’Histoire et laisse l’austérité derrière lui », s’est félicité Alexis Tsipras, le dirigeant de, devant des milliers de personnes rassemblées sur l’esplanade de l’Université d’Athènes. « Le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka ».
Les projections en siège donnent au parti d’Alexis Tsipras, qui deviendra le plus jeune premier ministre grec en plus d’un siècle, 149 sièges au Parlement, à deux sièges de la majorité absolue. « Il y a un énorme suspense sur la majorité absolue », a dit Michalis Kariotoglou, un responsable de Singular Logic, qui traite les résultats pour le compte du ministère de l’intérieur. « Il se peut qu’il faille attendre le décompte de la totalité des voix. »
Le premier ministre sortant Antonis Samaras a reconnu sa défaite et dit espérer« que le prochain gouvernement va maintenir les acquis » économiques d’« un pays, qui est en train de sortir de la crise, qui est membre de l’Union européenne ». Son parti, Nouvelle démocratie, obtiendrait 76 sièges et serait classé deuxième. La 3ème force du pays est le parti néo-nazi Aube dorée, dont le leader est actuellement en prison, avec 6,3 % (17 sièges, un de moins qu’en 2012) devant le nouveau mouvement centriste To Potami (5,7 %, 16 sièges) et les communistes du KKE (5,6 %, 15 sièges). Le parti socialiste ,ancien parti fort, n’obtiendrait que 4,88 % des voix et 13 sièges, contre 33 en 2012.
Les projections donnent au total sept partis à plus de 3 % des voix, le seuil nécessaire pour obtenir au moins un siège de député. Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) de l’ex-premier ministre George Papandreou raterait ce seuil de justesse, ce qui pourrait aider Syriza à décrocher la majorité absolue car le pourcentage des voix nécessaire pour y parvenir dépend du score des partis non représentés.
Si Syriza n’obtient finalement pas la majorité, il devra mettre en place des alliances ou une coalition, et pourrait passer par des négociations avec un ou plusieurs petits partis comme To Potami ou les Indépendants grecs.