Hédi Ben Abbès, qui vient de démissionner de son poste de conseiller auprès du président provisoire de la République, s’est prononcé, dans une interview à Express fm, pour la mise en place, en cette période provisoire constitutive, d’institutions républicaines consensuelles pérennes bannissant les intérêts partisans. Il a appelé la classe politique tunisienne à s’adapter aux nouvelles donnes politiques (assassinats politiques, terrorisme…). Il s’agit, pour lui, d’édifier, d’abord un pays sur des bases solides et de penser à le gouverner, ensuite.
Il a démenti détenir des informations sur d’éventuelles démissions de la présidence provisoire de la République et révélé avoir été contacté par d’autres parties politiques (hors CPR) pour poursuivre sa carrière politique au service unique de la Tunisie, et ce en prévision, de la formation future d’un parti politique.
Concernant la crise économique, il a plaidé pour le maintien de l’ANC et pour un gouvernement qui accorde la priorité à la sécurité, à la crise économique et à la réunion des conditions requises pour garantir la neutralité de l’administration pour l’organisation d’élections transparentes et démocratiques.
Enfin, il a déclaré tout ignorer des informations selon lesquelles Béji Caïd Essebsi serait pressenti pour remplacer Mohamed Moncef Marzouki mettant l’accent sur l’impératif de respecter les lois et les institutions de l’Etat.