L’armée israélienne a admis mercredi avoir attaqué et détruit il y a plus de dix ans un présumé réacteur nucléaire secret chez son voisin syrien au cours d’une opération aérienne éclair.
Il ne faisait guère de doute depuis longtemps qu’Israël était derrière l’audacieux raid en territoire ennemi contre le site Al-Kibar, dans la province de Deir Ezzor (est), dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007. Mais c’est la première fois que ce pays assume ouvertement la responsabilité de l’attaque, publiant à cette occasion des documents tout juste déclassifiés.
« Dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007, des appareils de l’armée de l’air israélienne ont frappé et détruit un réacteur nucléaire syrien en cours de développement », dit l’armée dans un communiqué. « Le réacteur était sur le point d’être achevé. L’opération a permis de supprimer une menace existentielle émergente pour Israël et toute la région », poursuit-elle.
La Syrie a toujours démenti qu’il s’agissait d’un site nucléaire. Mais l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait jugé en 2011 « très probable » que ce site était effectivement un réacteur, peut-être construit avec l’assistance de la Corée du Nord.