Le porte-parole du gouvernement jordanien a fait savoir ce samedi 04 février 2017 que 15 détenus, dont dix condamnés pour des actes de terrorisme, ont été pendus à l’aube, rapporte l’agence Reuters. Parmi les prisonniers exécutés figure Mohammed al Momani, impliqué dans l’attentat, en 2016, contre un bâtiment des services de renseignement qui avait causé le décès de 5 personnes.
5 autres détenus avaient pris part à une attaque contre les forces de sécurité, en 2016 également, dans la ville d’Irbid, où 7 personnes avaient péri – 6 assaillants et un policier.
Les autres avaient été condamnés pour des faits datant de 2003, des cas de viol et d’agression sexuelle ou un assaut qui avait causé la mort d’un touriste britannique en 2006, à Amman.
De 2006 à 2014, la Jordanie avait gelé la peine de mort. Le moratoire a été rompu suite à la recrudescence des actes terroristes.
L’exécution de ce matin est la plus massive de ces dernières décennies, confie une source judiciaire, ce qui a fait bondir l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International. « C’est choquant et constitue un grand pas en arrière dans la protection des droits de l’homme en Jordanie », a déclaré à Reuters le directeur adjoint du bureau régional d’Amnesty à Beyrouth, Samah Hadid.
