AccueilLa UNEL’accord d’Agadir a-t-il tenu ses promesses ?

L’accord d’Agadir a-t-il tenu ses promesses ?

Pour développer l’Accord d’Agadir, mettre en valeur ses avantages au profit des hommes d’affaires des pays membres (Jordanie, Tunisie, Egypte, Maroc) actifs dans les secteurs de l’automobile et du textile-habillement, une conférence promotionnelle s’est tenue, jeudi à Tunis, à l’initiative de l’Unité technique de la zone arabe méditerranéenne en coopération avec l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA).

Cette rencontre s’inscrit dans la lignée du souci permanent de chacun de ces 4 pays de développer et parfaire la mise en œuvre de cet accord qui a accusé beaucoup de retard depuis la date de son entré en vigueur le 6 juillet 2006.
Il est utile de rappeler que le Processus Agadir a été initié à Agadir (Maroc), en mai 2001. Il a été signé par les quatre pays, à Rabat (Maroc), le 25 février 2004, qui ont exprimé leur intention d’établir une zone de libre-échange entre eux. L’Accord est entré en vigueur le 6 juillet 2006 après ratification, et sa mise en œuvre réelle a été possible, le 27 mars 2007, après la publication des circulaires de la douane de ces pays membres. A ce propos, le  président de l’UTICA, Hamadi Ben Sedrine, a relevé que l’accord d’Agadir est difficile à appliquer, comme  en témoigne la faiblesse des échanges entre les pays signataires qui se situent aux alentours de  1%, et ce malgré la levée immédiate des barrières non tarifaires et l’instauration progressive d’une zone de libre-échange. Cela amène à poser les questions suivantes : quel chemin parcouru jusqu’à maintenant ? Quel résultats obtenus ?  « Il y a pas mal des résultats positifs qui ont été enregistrés notamment à la faveur de la règle du cumul d’origine appliquée par les pays membres de l’accord et la pénétration au marché européen, d’autre part», a indiqué en guise de réponse, Tarek Landolsi, de la Direction générale de la Coopération économique et commerciale au ministère du Commerce et du Tourisme, dans un entretien à African Manager.
Et pourtant, il ne faut pas nier que certaines difficultés ont jalonné sa mise en application, à savoir la méconnaissance des avantages qu’offre cet accord pour les partenaires concernant l’établissement d’une zone de libre-échange entre les pays signataires, alors que la ZLE  concourt à stimuler le commerce entre eux et les pays de L’Union Européenne, particulièrement la zone EuroMed.

Toutefois, les avantages de cet accord sont multiples : la liberté de circulation des marchandises des pays membres de l’Accord dans les marchés de plus de 30 pays de la zone EuroMed, grâce au certificat de circulation EuroMed, l’adoption des règles d’origine pan EuroMed et la possibilité du cumul d’origine entre pays membres. A cela s’ajoute la présence d’un certain nombre des facteurs encourageants, à savoir la convergence économique, l’absence des conflits entre les 4 membres et surtout l’intégration dans le processus euro-méditerranéen.
Il est clair que  l’accord d’Agadir est une étape sur la voie de la mise en place d’une grande zone de libre-échange arabe et de celle de libre-échange entre l’Union européenne et 16 partenaires commerciaux (Algérie, Bulgarie, la Cisjordanie et la Bande de Gaza, Egypte, Iles Féroé, Islande, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Norvège, Roumanie, Suisse, Syrie, Tunisie et Turquie). Pour cela, la nouvelle approche, quel que soit le régime, devrait, selon le président de l’UTICA, permettre de prendre les mesures nécessaires afin d’éliminer les facteurs qui entravent le processus et réaliser les objectifs fixés. « L’UTICA, qui a soutenu l’action de l’Unité technique, est appelée à jouer efficacement son rôle en appuyant la démarche de l’intégration de ces membres et en se focalisant sur les opportunités qu’offre cet espace », a précisé Hamadi Ben Sedrine.

D’ailleurs, la révolution qu’ont vécue la Tunisie et l’Egypte pourrait être un appui fort pour tous les membres en leur donnant un nouveau souffle pour concrétiser le développement souhaité. « On est sur la bonne voie et on continue avec beaucoup d’amélioration et du progrès », nous a affirmé, en conclusion, Tarek Landolsi.

Wiem Thebti

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