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La fortune d’Imed Trabelsi et ses engagements bancaires à la STB et la BH !

L’homme, né pourtant à en 1974 à Tunis (son père, selon sa CIN 05417770, est Mohamed Ennaceur et sa mère Néjia Jridi), s’est fait une fortune assez colossale… et par les moyens les plus illégaux. Sa délinquance (buveur et consommateur de stupéfiants, paraît-il, selon ceux qui l’ont approché), l’y ont aidé avec le soutien inconditionnel de la femme de l’ancien  président tunisien, dont il était le chouchou parmi les membres de tout le clan Trabelsi. L’homme était cependant connu plus pour ses frasques s’agissant de femmes (il en aurait pris de force plus d’une) par ses sorties nocturnes, ses beuveries et sa Hammmer, sa violence pour tout le monde et ses menaces et sa répression, par police tunisienne interposée ou directement par ses sbires, que par ses affaires.

Ce qu’on sait, jusqu’à présent, de cette fortune n’est certainement qu’une partie de l’iceberg. Mais officiellement, cette fortune logeait  dans le groupe «Med. Business Holding». La création de ce groupe remonte au 10 mai 2000, même si cette enseigne n’était qu’une nouvelle dénomination de son ancienne société «Univers Group» qui changera ensuite d’identité visuelle pour «fédérer tous ses établissements sous une même image ». Ce groupe comporte 10  entreprises dans  des domaines variés qui vont de l’agriculture, à la construction, au commerce de  distribution, en passant par le commerce international et l’immobilier. Le groupe déclarait pour  3 de ses entreprises uniquement, un chiffre d’affaires global de 110 MDT, au titre de l’année 2005.

L’agriculture et l’immobilier.

Le groupe de l’homme d’affaires tunisien, comme mentionné plus haut, comporte dix entreprises actives dans trois grands pôles d’activités d’où n’est absente que l’industrie. Il y a d’abord le pôle agricole. On y trouve la société «Agrimed » qui a pour objet l’exploitation des terrains agricoles par l’achat, la vente ou la location des terrains agricoles, l’import et l’export de tous matériels agricoles, l’achat, l’importation, l’exportation de tous les produits agricoles, engrais, semences et en général tous les produits chimiques et naturels intervenant dans le domaine agricole. On y trouve ensuite la «Société de Distribution du Nord ». Elle a pour objet la commercialisation, la vente et la distribution et la fabrication de tous les produits alimentaires et agroalimentaires, les produits alcoolisés, bière et vins et autres. Elle est aussi active, selon ses documents juridiques, dans la création, l’acquisition et l’exploitation de tout autre fonds ou établissement se rattachant à cet objet.
Imed Trabelsi et son groupe «Med Business Holding», est aussi dans l’immobilier et les activités qui s’y rattachent. On lui trouve ainsi la société «Batimed » dont l’objet est «la construction, l’édification de logements collectifs et semi collectifs et individuels à usage d’habitation, d’administration industriel et commercial et, en général, tous les travaux de bâtiments intervenant dans le domaine de la construction de tous types de logement, cet objet englobe tous les activités annexes telles que les activités d’électricité, de plomberie, de chauffage et climatisation et voiries».
Et dans la même activité, il est aussi à la tête de la société dénommée «Cash&Carry». Cette dernière, qui réalisait en 2005, un chiffre d’affaires de 11 MDT et employait une dizaine de personnes, est spécialisée dans «la vente en gros de matériels de construction». 
Dans ce même pôle d’activité immobilière, on retrouve la société «Loft Immobilier ». L’entreprise se donne pour objet, «la réalisation de toute opération se rapportant à la promotion immobilière et notamment le lotissement et l’aménagement des terrains destinés principalement à l’habitation, au commerce, à l’administration et à l’industrie, la construction ou la rénovation d’immeubles individuels semi collectifs ou collectifs à usage d’habitation, commercial, professionnel ou administratif, la participation directe ou indirecte à toute opération commerciale industrielle pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’un des objets précisés par voie de création de sociétés nouvelles, d’apports de souscription ou d’achat de titres ou droits sociaux, fusions, associations, participations ou autrement. D’une manière générale, toutes autres opérations commerciales, industrielles, financières, mobilières ou immobilières se rattachant directement ou indirectement à l’objet social ou à tout autre objet similaire ou connexe».
On peut aussi inclure l’enseigne «Bricorama » 2009, ouverte avec la « complicité » d’une société française, bien au fait de son passé et de ses agissements et malgré les procès intentés contre lui par la justice française au sujet du vol d’un bateau d’un grand homme d’affaires français. L’enseigne disposera d’un parc de cinq hectares dans la région de «Sebbalet Ben Ammar», déclassé de l’utilisation agricole par un décret spécial signé de la main de l’ancien président tunisien..

Les ascenseurs et le trading.

L’homme d’affaires dispose aussi d’au moins trois autres entreprises commerciales. On le retrouve ainsi dans le commerce des ascenseurs, à travers «GE XXI, Ascenseurs Tunisia Sarl», une compagnie spécialisée dans le transport vertical, à travers «L’Internationale Trading Compagnie», active dans le commerce et le négoce International des produits et services, la représentation, la vente, la location, l’importation et l’exportation des produits et services à l’échelle internationale et à travers la société «Univers Equipements » dont l’objet est le commerce International et l’import- export de tous produits. Cette dernière emploie 11 personnes et déclarait en 2005, un chiffre d’affaires de 86 MD.
Dernière entreprise du groupe, l’ «Univers Autoroute & Signalisations» qui a pour activité le traçage et la signalisation des autoroutes. Elle fait travailler  7 personnes et déclarait en 2005, un chiffre d’affaires de 13 MD.
Derrière chacune de ces entreprises, c’est une somme de marchés, publics ou privés, donnés ou acquis de force. La dernière entreprise en date et une société de transport de déchets non dangereux qui s’appropriera, au moins, le marché de la ville, La Goulette, dont il était le maire.
On n’oubliera pas les énormes fonds prélevés par le trafic d’influence, les quantités de conteneurs s sortis des ports moyennant du cash et autres pratiques frauduleuses.

50 MDT d’engagements chez deux banques publiques.

Toutes ces affaires ont été mises sur pied par des «crédits » du système financier et ceux qui avaient le courage de dire non ont été  soit écartés, soit ordonnés par des directives écrites du chef de l’Etat tunisien en personne qui donnait son accord sur tout dossier transmis par la banque concernée, sous couvert de la BCT, dans ce sens.
A l’heure où nous écrivons, nous n’avons pu retracer ces engagements bancaires que dans deux banques publiques tunisiennes, la STB (Société Tunisienne de Banque) et la BH (Banque de l’Habitat) et ce ne serait que très peu par rapport au volume réel de ces engagements.
Chez la BH, ce sont 41 MDT pour Bricorama et le Loft. Chez la STB, ce sont 9 MDT pour Bricorama et Med Business. Les deux banques assurent cependant qu’elles disposeraient de toutes les contreparties nécessaires pour pouvoir récupérer leurs crédits.

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