Le Tchad enterre vendredi Idriss Déby Itno, qui a mené le pays d’une main de fer pendant 30 ans, en présence du chef de l’Etat français Emmanuel Macron, qui a exprimé le soutien de la France et du G5 Sahel à son fils, à la tête d’une junte, dans son « processus de transition civilo-militaire ».
Le nouvel homme fort du Tchad, entouré des plus fidèles des généraux de son père, dispose des pleins pouvoirs mais a promis de nouvelles institutions après des élections « libres et démocratiques » dans un an et demi.
« Est-ce que le Conseil militaire de transition va assurer la stabilité, l’intégrité du Tchad ? », s’est, cependant, demandé jeudi Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, s’interrogeant également sur sa capacité à « mettre en oeuvre un processus démocratique » tout en respectant ses engagements militaires dans la région.
Même constat pour Josep Borell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne. « Il faut aider le Tchad. Il faut passer outre les considérations politiques », a-t-il estimé jeudi lors d’une visite en Mauritanie, avant de se rendre lui aussi aux funérailles d’Idriss Déby.