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La grève des taxis engendre le mécontentement des citoyens et confirme le désaccord entre les syndicats

Les chauffeurs des taxis sont déterminés à poursuivre leur grève, entamée depuis le 9 octobre 2017. Certains d’entre eux, qui n’étaient pas partisans de cette grève, ont vu leurs véhicules vandalisés.
L’Union Tunisienne des Taxistes (UTT), qui a appelé à cette grève, ne veut pas que sa mobilisation faiblit jusqu’à la satisfaction de ses revendications. « Il s’agit, essentiellement, de l’approbation d’une augmentation de la tarification actuelle et la révision de la périodicité de la visite technique », a souligné mercredi à l’agence TAP, Faouzi Khabouchi, secrétaire général de l’UTT.
En dépit d’un appel à une grève massive, des taxis continuent de circuler et de transporter des citoyens au niveau de la cité El Khadhra, mais sans maintenir leurs enseignes professionnelles lumineuses et sans déclencher les compteurs, a constaté une journaliste de l’agence TAP.
Une jeune aide-kiné, Marwa, qui travaille au sein d’un centre au quartier d’Ennasr a indiqué à l’agence TAP, qu’elle a du payer 10 dinars pour pouvoir aller de la station « 10 Décembre » à l’Ariana à la Cité Ennasr. Un tarif quatre fois plus cher que le prix du trajet qu’affiche, d’habitude, le compteur du taxi.
« La grève des taxistes n’a fait qu’aggraver la situation dans les transports publics, dont les services sont déjà un calvaire pour beaucoup de tunisiens », a-t-elle lancé, mécontente.
Certains chauffeurs de taxis n’étaient pas en faveur de cette grève ouverte. A la cité Ettahrir, Younes, a refusé de transporter une cliente non pas parce qu’il est partisan de la grève, mais de crainte de voir son véhicule, sa seule source de revenus, vandalisée. « Ceux qui ont appelé à cette grève menacent les taxistes qui ne la respectent pas », a déclaré Younes, qui reste collé au siège de sa voiture, ne faisant rien qu’écouter attentivement les infos, dans l’espoir d’entendre une déclaration de suspension.
Le président de la Chambre Syndicale Nationale des Taxis Individuels, Moez Sallami a déclaré à TAP que le nombre des adhérents à l’UTT est beaucoup moins que celui des adhérents relevant des chambres syndicales. Entre 2015 et 2016, leur nombre atteint 14700, dont 1700 à Manouba, 2500 à l’Ariana, 9000 à Tunis et 1500 à Ben Arous.
Sallami a affirmé avoir demandé aux adhérents des chambres syndicales, relevant de l’UTICA, de ne pas répondre à l’appel à la grève et de continuer à travailler, mais sans maintenir les plaques de taxis « pour éviter les actes de vandalisme ».
Du côté du ministère du Transport, le directeur général du Transport Terrestre, Fraj Ali, a précisé, que le ministère est en train d’examiner les revendications des chauffeurs de taxis individuels. Il a indiqué que des réunions avaient été déjà organisées avec les représentants des chambres syndicales, relevant de l’UTICA, « la partie syndicale la plus ancienne et la plus représentative du secteur », à son avis.
Le responsable a indiqué que le ministère du Transport n’a tenu aucune réunion avec les syndicats des taxis individuels depuis le lancement de la grève (9 octobre), alors que le secrétaire général de l’UTT, Faouzi Khabouchi, a déclaré qu’une réunion a été tenue, mardi, au siège de la présidence du Gouvernement à la Kasbah, mais n’a pas débouché sur un accord.

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