Les autorités allemandes ne sont plus tenues de ramener de Tunisie l’ex garde corps tunisien d’Oussama Ben Laden après qu’un tribunal qui avait précédemment jugé qu’il avait été rapatrié illégalement dans son pays d’origine, a annulé sa décision mercredi.
Le tribunal administratif de Gelsenkirchen a déclaré qu’il n’avait plus aucune raison de croire que l’ancien garde du corps d’Oussama ben Laden serait torturé dans son pays natal. Il a déclaré que l’engagement du gouvernement tunisien envers le gouvernement allemand de ne pas torturer Sami A. suffisait pour éliminer les inquiétudes antérieures.
Le tribunal avait ordonné en juillet aux autorités de ramener Sami en Allemagne après son expulsion vers son pays d’origine.
Les juges avaient bloqué la déportation quelques jours avant la date prévue, craignant que Sami ne soit torturé en Tunisie. La loi allemande interdit les expulsions si la personne concernée encourt la peine de mort ou la torture dans son pays d’origine.
La cour a par la suite accusé les autorités de l’immigration d’avoir « sciemment » défié l’ordre. Les responsables ont toutefois indiqué qu’ils ne l’avaient reçu par télécopie qu’après le décollage de l’avion à bord duquel Sami a été placé.
Les autorités tunisiennes ont refusé de renvoyer Sami et l’ont maintenu en détention pour terrorisme.
Le présumé islamiste est arrivé pour la première fois en Allemagne en tant qu’étudiant en 1997. Les autorités l’ont accusé d’avoir suivi une formation dans des camps d’entraînement militaires d’Al-Qaïda en Afghanistan en 1999 et 2000. Il a nié à plusieurs reprises ces accusations.
