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La présidente d’un institut américain pour la paix souligne l’importance des approches non militaires contre l’extrémisme

Nancy Lindborg, présidente de l’Institut des Etats-Unis pour la Paix (USIP), une institution publique américaine, a souligné vendredi l’importance des approches non militaires contre « l’extrémisme violent ».
« Il y a un débat aux Etats-Unis et dans d’autres pays sur l’équilibre à trouver entre les approches militaires et civiles pour contrer les groupes extrémistes », a-t-elle affirmé dans une conférence à l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES).
Citant le Golbal Terrorism index 2015 qui est un classement annuel de l’Institut pour l’économie et la paix, un think tank international, elle a affirmé que les actes terroristes se produisent essentiellement dans trois régions du monde, l’Irak et la Syrie, l’Afghanistan et le Pakistan, et le Nigeria. « Malheureusement la Tunisie se trouve à un carrefour entre deux de ces trois régions », a-t- elle déploré.
Le point commun entre ces cinq pays est la « fragilité » de l’Etat, a-t-elle constaté, définissant la fragilité comme l’incapacité de pourvoir des services aux citoyens et de construire une légitimité.
Dans ces pays, les citoyens sont plus enclins à ne pas respecter les institutions de l’Etat, a-t-elle affirmé, alors qu’il est prouvé que la résilience d’un Etat face au terrorisme est proportionnelle à sa légitimité pour ses citoyens.
Selon Lindborg, les Etats sont appelés à une réponse proportionnée face aux menaces terroristes, car la « sur-réaction » est précisément un des objectifs des groupes extrémistes.
« Peu d’Etats sont immunisés contre la tentation d’une réaction sécuritaire excessive, y compris les Etats Unies », a-t-elle dit.  La légitimité de l’Etat implique une confiance entre les services de police et les communautés dont ils ont la charge, ainsi qu’une attention particulière au système judiciaire et pénitentiaire, a-t-elle poursuivi, rappelant le rôle des prisons dans le processus de radicalisation.
Soulignant l’importance de la société civile, Lindborg a insisté sur l’implication des femmes, des « leaders religieux » et des jeunes. « Plus que 55 % de la population dans les cinq pays les plus touchés par le terrorisme ont entre 17 et 21 ans », a-t-elle observé.
A cette génération qui doit lutter pour l’emploi et se faire entendre, on doit proposer des « alternatives positives », a-t-elle soutenu. Insistant sur la complexité des phénomènes en question, elle a souligné l’importance de la recherche scientifique et du partage de données sur les processus de radicalisation.
Plusieurs diplomates et hauts fonctionnaires ont assisté à la rencontre.
Des intervenants lors du débat qui a suivi la conférence ont évoqué un lien entre la politique occidentale, notamment américaine, et la montée des mouvements extrémistes dans le monde musulman.
L’USIP se définit comme une « institution indépendante, non partisane, établie et financée par le Congrès pour augmenter la capacité américaine à gérer les conflits internationaux sans violence ».

TAP

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