En somme, la Tunisie manque de perspectives ? La question est posée par Jeune Afrique (JA) à Jérôme Heurtaux, maître de conférences en sciences politiques à l’université Paris-Dauphine et chercheur en détachement à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC), à Tunis. «Oui. Il manque un cap, un projet, une perspective politique et socio–économique intégratrice et structurante. C’est cette absence qui constitue une des raisons de la désaffection, car les gens ont le sentiment d’avancer sans boussole. Mais l’équation est terriblement compliquée. La Tunisie démocratique est terriblement isolée. Car à quel espace se rattacher entre une Union européenne qui ne souhaite pas s’élargir au Sud, un Maghreb frappé d’impossibilité politique et un monde arabe déchiré et ensanglanté ? Avec qui doit-elle penser son avenir ? Et comment remédier à sa dépendance économique si elle ne peut compter que sur ses propres forces ? »
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