La commission sénatoriale américaine des relations étrangères a unanimement fait avancer, la semaine dernière un projet de loi en attente depuis longtemps pour institutionnaliser officiellement un partenariat antiterroriste avec de nombreux États d’Afrique du Nord et du Sahel, dont la Tunisie.
Le Trans-Sahara Counterterrorism Partnership Act, initialement présenté par le républicain le plus important de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, le représentant Mike McCaul du Texas, vise également à renforcer la surveillance par le Congrès de cette initiative, établie pour la première fois en 2005 sous l’administration de George W. Bush. Dans le cadre du partenariat antiterroriste transsaharien, les États-Unis fournissent un soutien militaire, sécuritaire et logistique à leurs partenaires au Maroc, en Algérie et en Tunisie, ainsi qu’à de nombreux pays du Sahel.
La Chambre avait adopté la loi McCaul par un vote à voix haute en janvier 2019. Alors que la commission sénatoriale des relations étrangères n’a pas donné suite au projet de loi pendant plus d’un an, le Sénat a fait avancer la législation alors que les parlementaires cherchent à exercer une pression bipartite sur le Pentagone pour qu’il reconsidère sa décision de retirer quelque 6 000 soldats de l’Afrique subsaharienne. Les sénateurs Lindsey Graham (Républicain), et Chris Coons, (Démocrate), ont écrit une lettre au secrétaire à la défense Mark Esper en janvier, l’exhortant à ne pas retirer les troupes américaines de l’Afrique subsaharienne.
Malgré les efforts de l’administration Donald Trump pour réduire la présence des troupes américaines en Afrique et réduire l’aide étrangère, le Pentagone et le Département d’Etat ont soutenu le programme. Dans sa demande de budget 2021, le Département d’État demande au Congrès d’allouer 38,5 millions de dollars au programme de lutte contre Al-Qaïda au Maghreb, l’État islamique en Afrique de l’Ouest et Boko Haram, qui est principalement actif au Nigeria, au Niger et au Tchad.
La dernière version du projet de loi du Sénat met également davantage l’accent sur le développement que la version initiale de la Chambre. Il prévoit que le partenariat améliore la gouvernance et renforce l’État de droit avec les pays partenaires tout en s’attaquant aux vulnérabilités économiques qui rendent les gens accessibles au recrutement de terroristes.
La Tunisie membre d’un partenariat antiterroriste américano-africain
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