L’ambassade de Tunisie en Côte d’Ivoire a assuré un hébergement d’urgence à des dizaines de ses retrouvés sans abri, les propriétaires, craignant d’être condamnés à de lourdes amendes pour avoir hébergé des personnes dépourvues de papiers difficiles à obtenir, ont alors commencé à expulser les migrants, rapporte l’agence de presse AFP.
De nombreux Ivoiriens et Maliens ont fini par camper pendant plusieurs nuits devant leurs ambassades pendant une vague de froid, se blottissant avec leurs biens matériels en attendant d’être rapatriés, ajoute-t-elle.
« Lundi, nous étions submergés, mais hier soir nous avons réussi à organiser un abri pour 55 personnes, dont au moins quatre femmes avec de jeunes enfants », a déclaré à l’AFP un responsable de l’ambassade.
Le fonctionnaire a précisé que l’ambassade avait loué un bâtiment entier comprenant une douzaine d’appartements meublés, , soulignant que des « Tunisiens de bonne volonté » avaient également apporté des dons de couvertures, de conserves et de pain à l’ambassade.
De nombreux migrants se trouvaient en Tunisie depuis plus de cinq ans avant de recevoir l’ordre soudain de partir, a-t-il dit, ajoutant qu' »il faut donner aux gens le temps de s’organiser ».
Plus de 800 Ivoiriens se sont inscrits pour être rapatriés, a ajouté le fonctionnaire.
Les ambassades des pays d’Afrique de l’Ouest ont négocié avec Tunis une dispense d’amende pour les personnes ayant dépassé la durée de leur visa, rappelle la mêmes source.