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Le collectif de défense de Saber Laajili appelle à la libération immédiate de son client

Le collectif de défense de Saber Laajili, en détention provisoire depuis le 30 mai 2017 dans le cadre de l’affaire militaire n°4919, a appelé, mardi, le gouvernement tunisien « à se conformer à la décision émise par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, et qui stipule la libération immédiate de l’accusé et le respect des traités internationaux ».

« Le gouvernement tunisien ne s’est pas conformé jusqu’à maintenant à cette décision promulguée depuis le 21 novembre 2018. Le Comité de défense de l’accusé avait déposé depuis mars 2018 une plainte devant le Conseil onusien des droits de l’homme, pour examiner ce dossier qui a connu plusieurs dépassements dont l’arrestation et le maintien en détention provisoire de l’accusé », a déclaré le membre du collectif de défense de Saber Laajili et avocat auprès de la Cour de cassation, Walid Boussarsar lors d’une conférence de presse tenue mardi à Tunis.

« Le dossier de l’affaire a démontré l’inculpation de 10 personnes dans les dépassements », a-t-il encore ajouté.
Boussarsar a appelé, lors de son intervention, le chef du gouvernement à respecter cette décision du Conseil onusien et à libérer Saber Laajili conformément aux procédures du code pénal, surtout que parmi les éléments d’accusation sur la base desquels a été construit le dossier, le conflit entre le chef du gouvernement Youssef Chahed et l’homme d’affaires Chafik Jarraya.
« L’arrestation de Saber Laajili a été un coup monté pour l’inculper. Mon client n’a rien à voir avec l’affaire du complot contre la sûreté de l’Etat », a estimé Bousarsar.

De son côté, Hatem Chelli, membre du collectif de défense de l’accusé, avocat inscrit au barreau de Paris et conseiller auprès de la Cour Pénale Internationale de La Haye, a indiqué qu’une équipe du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies avait promulgué la décision n°77 pour l’année 2018, laquelle, considère Saber Laajili « séquestré », contrairement aux dispositions des articles 9 et 10 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et les articles 9 et 14 du Traité International des Droits Civils et Politiques.
« Le Conseil des droits de l’homme avait demandé à la République Tunisienne, conformément au droit international, la libération immédiate de l’accusé et de le dédommager pour le préjudice matériel et moral et la coopération entière avec l’équipe de travail onusienne pour l’application de cette décision », a rappelé Chelli.

Selon Chelli, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies appelle, également, à déférer le dossier de Laajili au rapporteur spécial chargé de la torture au sein de l’organisation onusienne pour prendre les dispositions nécessaires concernant les soupçons de vice de procédure dans le dossier.
Ledit Conseil a exhorté le gouvernement tunisien à ouvrir une enquête indépendante sur les circonstances de la détention de l’accusé et à prendre les mesures nécessaires pour faire la lumière sur les dépassements.

Saber Laajili est inculpé dans deux affaires. La première concerne « le complot contre la sûreté de l’Etat » et la deuxième a trait à la « mise à la disposition d’une armée étrangère en temps de paix ».

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