Le G20 des ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales débute samedi, en début d’après-midi, à Buenos Aires dans un contexte de crise commerciale aiguë entre les États-Unis et le reste du monde. Preuve des tensions toujours grandissantes, vendredi, le président américain Donald Trump s’est dit prêt à imposer des taxes punitives sur la totalité des importations chinoises, qui représentaient 500 milliards de dollars en 2017. Jusque-là, le protectionnisme américain face aux produits chinois se focalisait sur l’acier et l’aluminium, pour protester contre les subventions et les crédits à l’exportation octroyés par Pékin.
«Je ne le fais pas à des fins politiciennes, je le fais pour faire ce qui est bon pour notre pays», a-t-il assuré, accusant la Chine d’«arnaquer» depuis longtemps les États-Unis, avec des pratiques «déloyales» et du «vol de propriété intellectuelle». Aux conflits commerciaux, s’ajoutent des tensions monétaires. «La Chine, l’Union européenne et les autres manipulent leurs monnaies en baissant leurs taux d’intérêt alors que les États-Unis augmentent leurs taux avec un dollar devenant de plus en plus fort, jour après jour, ce qui dégrade notre compétitivité», a encore dénoncé le président américain, critiquant aussi la hausse des taux d’intérêts de la Fed.
De son côté, Pékin accuse Washington de vouloir provoquer «la pire guerre commerciale de l’histoire économique» et réagit en imposant de nouvelles taxes sur des produits américains.