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Le Kenya sévèrement taclé par la FIDH, pour « des promesses non tenues »

L’enlèvement, suivi de l’assassinat, du célèbre avocat kenyan engagé dans la défense des droits humains Willie Kimani en juin 2016 a choqué le monde entier, suscitant une vague d’indignation tant dans le pays que sur la scène internationale. Dans un contexte de violence et de harcèlement généralisés visant à réduire au silence toute voix critique et perpétuer l’impunité, ce n’est toutefois que la pointe de l’iceberg, déclare l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (un partenariat OMCT-FIDH) dans son rapport de mission publié aujourd’hui.; Le; , qui a adopté en 2010 une Constitution très progressiste renforçant le cadre de protection des droits de l’Homme dans le pays conformément aux normes internationales, a suivi ces dernières années une voie différente. A ce jour, les libertés consacrées par la loi constitutionnelle n’ont toujours pas été pleinement intégrées au niveau législatif et, surtout, elles ne sont en pratique ni respectées, ni appliquées.; « Aujourd’hui, la mise en œuvre de ce cadre progressiste demeure hélas un mirage et d’importantes améliorations doivent encore être apportées », a déclaré Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT. « Malgré la mise en place d’instruments adéquats afin d’opérer un tel changement, les principales raisons de cette désillusion s’avèrent être l’absence de mise en œuvre et le manque de volonté politique ».; Un rapport publié aujourd’hui par l’Observatoire fait état de niveaux élevés de violence de la part des forces de police et de sécurité, en particulier à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme qui combattent l’impunité dont bénéficient les auteurs de violations des droits de l’Homme. Le rapport de mission présente plusieurs témoignages de violence, notamment des cas de harcèlement, de menaces, de torture, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires.; Par ailleurs, les défenseurs des droits de l’Homme sont souvent l’objet de fausses accusations, dans le but de les intimider par l’intermédiaire d‘arrestations fréquentes, de détentions dans des commissariats, de longs procès, de conditions de libération sous caution et du versement des cautions punitives. Cette situation, inévitablement, met en péril la poursuite de leurs activités légitimes de défense des droits de l’Homme.; De plus, l’absence de cadre clair réglementant les activités de la société civile, due à la non mise en œuvre de la Loi de 2013 sur les organisations d’intérêt public (Public Benefit Organisations (PBO) Act), crée un vide juridique qui contraint les ONG à opérer dans un environnement hostile, marqué par la menace d’un retrait arbitraire de leur agrément et d’un gel de leurs avoirs, par des attaques continuelles et des campagnes de diffamation.; « Dans un tel contexte, et à la veille des élections générales à venir, il est urgent que les autorités kényanes reconnaissent publiquement le rôle crucial joué par les défenseurs des droits de l’Homme. Ce sont les piliers de la démocratie et les garants de l’Etat de droit. Le; doit renforcer leur protection, mettre en œuvre véritablement les réformes de la police et du secteur de la sécurité, poursuivre les auteurs, reconnaître que la législation pénale est utilisée abusivement dans le but de harceler les défenseurs, et enfin mettre en œuvre la Loi PBO de 2013 », a conclu Dimitris Christopoulos, président de la FIDH.; Le rapport est disponible en anglais :; Sur le site web de l’OMCT : apo.af/SpEmc1.; Sur le site web de la FIDH : apo.af/Wq2t6O.

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