Dix-huit ans de prison. C’est la peine que devra purger Stewart Rhodes, l’une des figures de l’extrême-droite américaine, après l’assaut du Capitole, qui avait ébranlé les États-Unis le 6 janvier 2021. Condamné pour « sédition », il s’agit de la sentence la plus élevée, à ce jour, pour un participant à cette attaque. Des milliers de partisans de Donald Trump avaient semé le chaos et la violence dans le temple de la démocratie américaine, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.
L’enquête tentaculaire qui a suivi a permis d’arrêter plus de 1 000 personnes. Près de 300 ont écopé de peines de prison, dont la plus lourde était jusqu’ici de 14 ans.
Ancien soldat et diplômé en droit de l’université Yale, Stewart Rhodes a fondé les Oath Keepers en 2009, en recrutant d’anciens soldats ou policiers, initialement pour lutter contre l’Etat fédéral jugé « oppressif ». Comme d’autres groupes radicaux, cette milice a été séduite par le discours anti-élites de Donald Trump et a totalement adhéré aux allégations de fraudes électorales brandies, contre toute évidence, par le républicain.