Le Liban, déjà plongé dans une profonde crise politique et économique, s’est réveillé dimanche divisé autour du changement d’heure, une partie du pays refusant de se plier à la décision du gouvernement de retarder d’un mois le passage à l’heure d’été.
Le gouvernement démissionnaire de Najib Mikati a pris cette décision jeudi, sans en donner la raison, deux jours avant le passage prévu à l’heure d’été comme tous les derniers dimanches du mois de mars.
Cette mesure a été interprétée comme visant à raccourcir la journée de jeûne du mois musulman du ramadan, qui a commencé jeudi, provoquant la colère des responsables politiques et religieux chrétiens.
Le patriarcat maronite, la communauté chrétienne la plus puissante au Liban, a dénoncé une décision « prise sans concertation » et annoncé qu’il ne s’y conformerait pas.
Le patriarcat « a pris cette position pour ne pas accentuer l’isolement du Liban », a expliqué à l’AFP son porte-parole, Walid Ghayad.
La décision a provoqué des perturbations des vols internationaux ou des institutions liées à l’étranger, de nombreux pays étant passés à l’heure d’été dimanche. La compagnie aérienne nationale, la Middle East Airlines, a annoncé qu’elle « avançait d’une heure les horaires des vols prévus » à partir de Beyrouth.
Le puissant réseau des écoles catholiques a indiqué que ses établissements suivraient l’heure d’été à partir de lundi.