Le Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales a appelé au respect par tous, dont en premier les autorités publiques, des articles 6, 21 et 49 de la Constitution face à la récurrence des discours portant atteinte aux libertés individuelles durant le mois de Ramadan.
Le Comité a condamné, mercredi, dans un communiqué, les déclarations du ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahim, qui, selon lui, « incitent à la violation des libertés individuelles soit par l’institution sécuritaire soit par les hors la loi« . Les déclarations du ministre ont divisé les Tunisiens en fonction de leurs convictions et de leurs croyances.
« Le ministre de l’Intérieur est responsable de la sécurité de tous les Tunisiens quelles que soient leurs appartenances idéologiques ou religieuses. Il est appelé à respecter les principes de la Constitution sans chercher à les interpréter« , tient à rappeler le comité. Et d’ajouter : « Les démocraties reposent sur le respect des minorités et la garantie de leurs droits« .
Le comité a appelé le gouvernement et le pouvoir judiciaire à prendre toutes les mesures légales nécessaires pour faire face à de telles violations et poursuivre en justice leurs auteurs.
Se prononçant sur la fermeture des cafés durant Ramadan, le ministre de l’Intérieur avait déclaré à la presse que la « minorité » non pratiquante doit respecter les croyances de la « majorité » pratiquante pendant ce mois.