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Le programme de la Tunisie n’est toujours pas inscrit à l’ordre du jour du Conseil d’administration du FMI

Pour rappel, le passage du mécanisme élargi de crédit pour la Tunisie (1,9 Md USD sur 4 ans) au conseil d’administration du FMI, initialement prévu le 19 décembre, a été reporté sans qu’aucune nouvelle date n’ait encore été fixée. C’est ce qu’affirme en tous cas, la lettre économique, une publication du service économique de l’ambassade de France en Tunisie. Et selon la même source, « le passage en conseil d’administration du programme reste soumis:

  • à la concrétisation de mesures préalables, en premier lieu un ajustement des prix des carburants afin d’assurer la réduction des charges de subventions prévue dans la loi de Finance 2023, et l’adoption d’une loi réformant la gouvernance des entreprises publiques, adoptée mais non encore promulguée ;
  • (ii) à la mobilisation de financements additionnels pour garantir le financement du programme. L’absence d’adoption d’un programme FMI accroit les préoccupations sur la situation financière du pays. Moody’s a abaissé la note souveraine de la Tunisie à Caa2 avec perspective négative le 27 janvier dernier, une décision motivée par l’étroitesse des marges de financement domestique et extérieur pour couvrir les larges besoins budgétaires, l’importance des déficits jumeaux et l’inquiétant profil de la dette pour les années à venir. Le service de la dette progresse en effet rapidement -après être passé de 5 à 10% du PIB entre 2015 et 2022, il devrait encore progresser de 57% cette année pour atteindre 20,7 Md TND soit 6,3 Md EUR dont 2,7 de dette extérieure – et les besoins d’emprunts sont évalués en loi de finances à 24,4 Md TND (7,3 Md EUR), dont 4,5 Md EUR d’emprunts extérieurs, en grande partie tributaires de l’adoption d’un programme FMI ».

La même source, indique que « face aux restrictions d’accès aux financements extérieurs, le recours au marché domestique risque d’atteindre ses limites : outre la perte de rentabilité [1] En Tunisie, 4 secteurs sont sources de GES : le secteur cimentier (70% des émissions de GES des procédés industriels), réelle et donc d’attractivité de la dette publique dans un contexte plus inflationniste, l’accroissement de l’exposition souveraine des banques domestiques risque de limiter leur appétit. Cette exposition a ainsi également conduit Moody’s à dégrader la notation des dépôts à long terme de 4 banques tunisiennes à Caa2. L’agence S&P quant à elle évalue l’exposition des banques au risque souverain à 83% de leurs capitaux propres et un défaut risquerait selon elle de coûter entre 4,1 et 7,6 Md USD au système bancaire tunisien, soit 8 à 18% du PIB. Les réserves de changes se sont quant à elle stabilisées à environ 95 jours d’importation depuis le début de l’année, mais à un niveau nettement inférieur à celui d’il y a un an (128 jours), alors que le déficit courant s’est fortement creusé et aurait atteint environ 9% du PIB en 2022 contre 5,4% en 2021 ».

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