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Le sucre amer de la STS et le goût sucré du salaire du PDG

La Société Tunisienne du Sucre (STS) est une SA, créée en 1960 et dont le capital est passé à 3,4MDT en 1974. L’exercice 2016, pour cette entreprise publique, s’était achevé avec un résultat déficitaire de l’ordre de 3,365.743 MDT, contre un résultat déficitaire de 102 950 DT au titre de l’exercice 2015. Le déficit s’est ainsi creusé de 3,262.793 MD en une seule année. Le management de la STS a expliqué cette descente aux abysses par la diminution des revenus de 1,245.012 MDT, l’augmentation des charges de personnel de 0,526.269 MDT, l’augmentation des charges d’exploitation de 0,280.021 MDT, l’augmentation des charges financières nettes de de 0,462.895 MDT et la persistance d’une structure financière déséquilibrée caractérisée par des fonds propres négatifs s’élevant à 17,651.423 MDT.

La rémunération du Président Directeur Général se compose d’un salaire mensuel brut de 3 310 DT, soit un total annuel de 39 720 DT, un logement de fonction, une voiture de fonction et 450 litres d’essence évalués annuellement à 12 958 DT, sans compter les cotisations sociales annuelles d’un montant de 10 308 DT.

Avec des fonds propres négatifs, la STS aurait dû fermer, ou au moins appliquer convenablement l’article 388 du CSC. Or, «contrairement aux dispositions de l’article 388 du code des sociétés commerciales, l’assemblée générale extraordinaire du 28 avril 2015 a décidé la continuation de l’exploitation sans pour autant procéder à l’augmentation du capital pour un montant égal au moins à celui des pertes. Il en découle que la dissolution judiciaire de la société peut être demandée par toute personne intéressée», selon ses commissaires aux comptes.

Mais il n’y a pas que ça. «Contrairement à l’article 275 du même code, l’assemblée générale ordinaire ne s’est pas réunie courant l’exercice 2017 et ce dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice comptable 2016 afin de contrôler les actes de gestion de la société, approuver les comptes de l’exercice écoulé et prendre les décisions relatives aux résultats». Y a-t-il un pilote dans l’avion de la STS ? Manifestement chacun y fait ce qu’il veut ou peut !

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