Recevant en début de semaine à Carthage 5 ministres et leur chef, le chef de tout l’Etat tunisien Kais Saïed abordait en colère un certain nombre de sujets. Il évoque ainsi le système des cahiers des charges qu’il qualifie de « شرط العازب على الهجالة », ou « condition du célibataire pour marier la veuve », comme si on devrait comprendre qu’il n’y aura plus de système d’autorisation et de cahier des charges, sans que Saïed ne le dise clairement. « Vous voulez la liberté, laissez tout le monde travailler de façon égalitaire », dit-il en ajoutant que « vous voulez une économie libre ? Ok, mais respectez les règles ». Sans oublier de préciser que « on n’est pas contre les hommes d’affaires », et de se demander, comme outré, « qui leur a confisqué quelque chose ? Qu’ils restituent l’argent du peuple » !
– « On n’a pas besoin de code de l’investissement », dixit Saïed
Evoquant ensuite la question de l’investissement en Tunisie et les moyens de le booster, le président de la République tunisienne a déclaré :
« Cet investissement qu’on n’arrête pas d’encourager et qui ne veut l’être. Ce n’est pas par manque d’incitation, mais parce que c’est basé sur le Fassed. On n’a pas besoin de code d’investissement. Il suffit juste d’éradiquer le Fassed. Car à chaque pas, il faut une bonne action, et tous ceux qui ont un pouvoir en font une marchandise (à vendre). Qui osera investir dans ce cas (offusqué).
Mercredi 20 septembre 2023 à la FITA, un investisseur saoudien nous confisait, en demandant l’anonymat, en réponse à notre question s’il avait l’intention d’investir : « Avez-vous la stabilité politique ? Non. Avez-vous la stabilité économique ? Non ! »