La réunion d’urgence du conseil national de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) sera tenue samedi prochain pour examiner l’escalade des protestations, a annoncé la présidente de l’association, Raoudha Karafi.
» Cette décision intervient sur fond de tension avec l’autorité de tutelle suite à la fermeture de la voie de dialogue notamment sur les dossiers urgents de la Justice « , a souligné Karafi lors d’une conférence de presse tenue, ce mercredi à Tunis.
Selon la présidente de l’AMT, les revendications des magistrats n’ont pas trouvé d’écho favorable auprès des autorités et ce, en dépit des mouvements de protestation observés, récemment, dans tous les tribunaux.
» La grève des magistrats est réussie à 95 pour cent « , a-t-elle rappelé.
L’AMT réclame l’amélioration de la situation matérielle des magistrats et des conditions de travail dans les tribunaux.
Par ailleurs, Raoudha Karafi a réitéré le rejet de l’initiative législative du gouvernement pour le règlement de la crise du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), estimant que le gouvernement est derrière le retard pris dans la mise en place du Conseil.
« Le gouvernement refuse, depuis quatre mois, de publier les décrets de nomination des magistrats grâce auxquels la composition du CSM sera parachevée », a-t-elle ajouté. « Par ce refus, le gouvernement entrave la mise en place du CSM », a-t-elle accusé.
