Les cours du pétrole chutaient jeudi en cours d’échanges européens à leur plus bas en trois semaines au lendemain d’une hausse inattendue des stocks américains de brut, contredisant les craintes d’un déficit de l’offre.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait, jeudi après-midi, 70,45 dollars à Londres, en baisse de 2,22% par rapport à la clôture de mercredi. Dans le même temps, à New York, le baril de WTI pour le contrat de juin perdait 3,3% à 61,48 dollars. Il s’agit, pour les deux références du brut mondial, de leur plus bas depuis le 5 avril (Brent) et depuis le 1er avril (WTI). La raison de ce plongeon des cours de l’or noir est à chercher du côté des stocks américains, qui se sont envolés de 9,9 millions lors de la semaine achevée le 26 avril, selon les données de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) publiées mercredi.
La production des États-Unis a quant à elle atteint un nouveau record, à 12,3 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, confortant ainsi la place de premier producteur mondial du pays. Vu la quantité de pétrole arrivée sur le marché américain, « l’ampleur de la baisse des prix est marginale » et le recul aurait pu être bien plus marqué, pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.