La législation inadéquate, l’absence d’un cahier de charges organisant le secteur du transport intérieur rapide des colis, le contrôle routier et la concurrence déloyale du secteur informel, sont les principaux problèmes rencontrés par les entreprises structurées opérant dans ce secteur, selon la Chambre syndicale nationale du transport intérieur rapide des colis.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi, au siège de l’UTICA, Zouhir Zribi, expert au sein de la Chambre syndicale nationale du transport intérieur rapide des colis a indiqué que » cette structure relevant de la Fédération nationale des transports, a été créée en octobre 2021, afin de représenter cette branche de transport routier, jusque-là méconnue par les autorités publiques et notamment par le ministère de tutelle (Ministère du transport) ».
Et de préciser » la branche compte environ 250 entreprises et 2400 artisans de transport. Elle emploie environ 10 mille personnes d’une manière directe et 11 mille personnes d’une manière indirecte, avec une création annuelle d’environ 1500 emplois « .
Zribi a fait savoir que « la législation en vigueur n’a pas suivi l’évolution économique, technologique et sociale de cette branche. A ce jour, la branche ne dispose pas d’un cahier de charges qui organise l’accès à ce domaine et délimite la responsabilité du transporteur. Par ailleurs, cette branche de transport routier a été envahie par les informels créant une situation de dumping sur le prix et un désordre économique. De plus, le contrôle douanier et fiscal sur la route est devenu un lourd fardeau que les entreprises structurées ne peuvent plus supporter, étant donné que ces contrôles débouchent généralement, sur une saisie du moyen de transport ou de la carte grise. Pourtant la responsabilité des délits administratifs ou douaniers constatés incombe souvent, à l’expéditeur et non pas, au transporteur ».
Et d’expliquer que « les administrations fiscales et douanières considèrent le transporteur comme le propriétaire des objets transportés et ne le reconnaissent pas comme un prestataire de services. En plus de la saisie de son moyen de transport qui lui coûte environ 5000 dinars par jour de saisie, le transporteur subit également, les pénalités fiscales et douanières ».
« Toutes ces complications ont fait que 50% des entreprises structurées créées ne dépassent pas 5 ans d’existence, et la majorité d’entre elles sont en train de libérer du personnel « .
En guise de réponse à ces problèmes, la démarche de la Chambre consiste à « construire une relation de partenariat avec les administrations concernées pour résoudre les problématiques du contrôle routier. Par ailleurs, un projet de cahier de charges a été soumis au ministère du Transport, afin de mieux organiser cette branche, délimiter les droits et devoirs de chaque intervenant et barrer la route aux intrus ».