Quatorze Tunisiens ont été enlevés jeudi près de Tripoli, la capitale de la Libye, par un groupe armé en représailles à la détention en Tunisie d’un ressortissant libyen, l’ont été alors qu’ils se rendaient à leur poste de travail sur la raffinerie de pétrole de Zaouïa, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli, précise le quotidien Le Monde, citant une source officielle à Tunis.
Ils ont été interpellés et mis en détention par une milice, selon Moustafa Abdel Kébir, le représentant pour le sud tunisien de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH). « Ils exercent un chantage pour la libération d’un Libyen détenu en Tunisie », a-t-il précisé.
Les ravisseurs sont issus de la même famille que ce détenu qui, selon Abdel Kébir, a été condamné à vingt ans de prison pour son implication dans un trafic de drogue. Il est emprisonné à Médénine, ville du sud-est tunisien située non loin de la frontière libyenne.
Selon une source officielle à Tunis, les deux gouvernements sont en contact afin de trouver une solution à la crise. Le ministre des affaires étrangères tunisien, Khamaïes Jhinaoui, s’est entretenu vendredi à ce sujet au téléphone avec son homologue libyen, Mohamed Tahar Siala.
Cette prise d’otage présente des similitudes avec un incident survenu en juin 2015 quand une dizaine de diplomates tunisiens avaient été enlevés par une milice à Tripoli même, rappelle Le Monde . Les ravisseurs entendaient protester contre l’arrestation à l’aéroport de Tunis de leur chef, inscrit sur une liste de personnes suspectées d’implication dans des actes de terrorisme.
