La banque centrale américaine (Fed) a annoncé mercredi une quatrième hausse d’affilée de ses taux directeurs, les relevant de trois quarts de point pour les situer entre 2,25 et 2,50 %, et prévoit de poursuivre ce mouvement face à l’inflation, qui reste très élevée. « Les récents indicateurs de dépenses et de production ont ralenti. Cependant, les créations d’emploi sont restées robustes ces derniers mois, et le taux de chômage est toujours bas », a commenté la Fed dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son comité monétaire (FOMC).
Il s’agit de la quatrième hausse des taux consécutive : un quart de point en mars, un demi-point en mai, et de trois quarts de point en juin – sa plus forte hausse depuis 1994. « Le comité monétaire anticipe que de nouvelles hausses des taux directeurs seront appropriées », est-il précisé. La banque centrale, qui procède habituellement par hausses d’un quart de point, a frappé fort, pour tenter de juguler une inflation qui a atteint en juin un nouveau record depuis plus de 40 ans, à 9,1 % sur un an. Et le comité monétaire assure de nouveau être « très attentif aux risques d’inflation ».
L’objectif de ces hausses de taux est de rendre le crédit plus onéreux pour faire ralentir la consommation et l’investissement et, in fine, desserrer la pression sur les prix. La décision a été prise à l’unanimité des 12 membres votants. Le comité monétaire était au complet, sans siège vacant, pour la première fois depuis 2013.