Les Européens sont décidés à jouer leur va-tout pour sauver l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, mais l’impossibilité de contourner les sanctions américaines leur laisse peu de chances, ont averti leurs ministres des Affaires étrangères réunis lundi à Bruxelles.
« L’accord n’est pas encore mort » et nous voulons donner à l’Iran « une possibilité de revenir sur ses mesures en contravention avec ses engagements », a affirmé le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt à son arrivée pour une réunion avec ses homologues de l’UE.
« L’Iran a pris de mauvaises décisions en réaction à la mauvaise décision des Etats-Unis de se retirer de l’accord et d’imposer des sanctions dont la portée extraterritoriale touche de front les avantages économiques que le pays pouvait retirer de l’accord », a déploré le Français Jean-Yves le Drian.
« Nous souhaitons que l’Iran revienne dans l’accord » et respecte ses engagements, a-t-il insisté.
Les Européens espèrent convaincre les Iraniens de leur volonté de les aider avec l’utilisation de l’Instex, un mécanisme de troc créé pour contourner les sanctions américaines en évitant d’utiliser le dollar.