Le président français Emmanuel Macron a dénoncé, mardi, devant l’Organisation internationale du travail à Genève les dérives d’un « capitalisme devenu fou » au sein d’organisations comme le FMI ou l’OMC, qui privilégient les ajustements économiques aux droits sociaux. Plus globalement, il a réclamé le retour à une « économie sociale de marché où chacun trouve sa part », au lieu d’une « captation des richesses par quelques-uns ». Sinon « on nourrit les extrêmes », a-t-il dit, comme l’an dernier au Forum de Davos.
« Quelque chose ne fonctionne plus dans ce capitalisme qui profite de plus en plus à quelques-uns. Je ne veux plus que nous considérions que le sujet d’ajustement économique et de la dette prévaut sur les droits sociaux », a lancé Macron. « Quand le peuple ne trouve plus sa part de progrès », il peut être « attiré par l’autoritarisme, qui dit : “la démocratie ne vous protège plus contre les inégalités de ce capitalisme devenu fou. Nous allons faire des murs, des frontières, sortir de ce multilatéralisme, il est mou”. »