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Maintien de la peine de mort : Tollé chez les activistes des droits de l’homme

De nombreux activistes et avocats tunisiens ont obstinément appelé à l’abolition de la peine de mort et ce au nom des principes des droits universels de l’homme. Malgré la multiplication de ces appels, l’assemblée nationale constituante a maintenu, lundi 6 janvier 2014, la peine capitale dans la nouvelle constitution du pays en adoptant l’article 21 concernant « le droit sacré à la vie ». Africanmanager a contacté des avocats et des défenseurs des droits de l’homme pour recueillir leurs réactions suite à l’annonce de l’adoption de cet article dans la nouvelle constitution.

Selon Slah El-Masri, président de la Ligue tunisienne pour la tolérance (LTT) nous a affirmé que, « à mon avis, la peine de mort doit être inscrite dans le code pénal et non dans la nouvelle constitution. La peine capitale est un sujet de grande polémique non seulement en Tunisie mais dans le monde entier, et je pense que la préservation des droits de l’Homme est toujours une priorité absolue. On peut, toutefois, adopter ce genre de sanction dans des crimes jugés horribles ou bien celles du terrorisme », a-t-il dit.

Pour sa part, Lazhar Akremi, avocat et homme politique tunisien, nous a déclaré que l’adoption de l’article 21 de la Constitution maintenant implicitement la peine de mort, doit être regardée comme une expression de « fierté » de la part du législateur.

Les députés auraient dû abolir la peine capitale au lieu d’en confirmer le maintien, a-t-il ajouté soulignant que la Constitution n’en est pas une si elle regroupe les lois, ce qui est normalement la vocation d’un code, et dans le cas de l’espèce, le code pénal. En ce qui concerne l’interruption volontaire de grossesse (IVG) constitutive de l’un des « cas extrêmes », mentionnés par l’article 21 et définis par la loi, Lazhar Akremi nous a expliqué qu’il ne peut y avoir recours qu’en cas de danger menaçant la vie de la mère.

Il convient de noter que plusieurs organisations de défense des droits humains se mobilisent jour après jour, à travers le monde, pour une abolition universelle de la peine de mort, car l’exécution de cette peine reste toujours violente et surtout inhumaine. De même, plusieurs institutions humanitaires ont prouvé qu’aucun système juridique au monde n’est à l’abri de l’erreur judiciaire ou du procès inique. Tous les condamnés à mort n’ont pas les moyens de se défendre correctement.

La peine de mort n’a jamais permis de réduire le nombre de meurtres ou les violences au sein d’une société, constate Lazhar Akremi.

Nadia Ben Tamansourt

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