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Mehdi Jomaâ : «. C’est le moment de commencer les réformes afin de ne pas nous retrouver dans la situation de la Grèce »

Dans un entretien exclusif au Point Afrique, le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ explique qu’il veut diminuer le nombre de fonctionnaires, remettre de l’ordre et restaurer l’autorité de l’État.

« Il faut que les Tunisiens se remettent au travail. C’est la clé. On peut solliciter des aides, des supports internationaux, mais cela commence par nous-mêmes. Cette démocratie, nous en sommes fiers. Il faut la sauvegarder, assurer sa pérennité. Il faut pour cela de la paix sociale. Pour que ça fonctionne, il n’y a pas trente-six solutions : il faut travailler, s’organiser. Première cible : la fonction publique. Parce qu’il y a du laisser-aller, du désordre », a-t-il dit, soulignant la nécessité d’arrêter le e gonflement de la masse salariale qui représente aujourd’hui dix milliards de dinars pour un budget de vingt-huit. Des discussions très franches se déroulent avec les partenaires sociaux. Il faut stopper le recrutement dans la fonction publique, puis inverser la tendance, a-t-il précisé.

Mehdi Jomaâ a refusé de revendiquer une politique d’austérité, mais de rationalisation qui a rappelé que la Tunisie dont les recettes sont inférieures aux dépenses, doit forcément emprunter pour payer les factures, les salaires et les engagements. Le déficit du budget de l’État en 2014 est d’un milliard de dinars par mois. « Il faut que chacun comprenne que dans l’électricité qu’il consomme, dans le salaire qu’il perçoit, il y a une part d’emprunt. Soit on s’attaque à ce problème, soit on continue de s’endetter jusqu’à ce que les banques refusent de nous prêter de l’argent. C’est le moment de commencer les réformes afin de ne pas nous retrouver dans la situation de la Grèce », a-t-il affirmé.

Mehdi Jomaâ a affirmé , d’autre part, que son gouvernement n’a pas l’intention d’augmenter le taux d’imposition, mais d’appliquer l’assiette qui doit l’être. Une réforme fiscale s’impose, a-t-il souligné citant l’exemple du régime forfaitaire qui permet à quelqu’un qui gagne des millions de payer moins d’impôts qu’un smicard.

Concernant la lutte contre la corruption, il a affirmé que, désormais, personne n’est à l’abri de la loi, rappelant que, par le passé, la corruption se pratiquait au sommet de l’État. « Ce n’est plus le cas. Je prétends qu’au sein de mon gouvernement il n’y a pas de corruption. Je n’ai eu aucun écho en ce sens. À une échelle plus générale, il faut du temps. Il faut remettre de l’ordre et restaurer l’autorité de l’État », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est des nominations le chef du gouvernement a indiqué que la première des règles est d’avoir la bonne personne au bon endroit. « Nous ne sommes pas au pouvoir pour purifier. J’ai demandé à chaque ministre d’évaluer selon trois critères : la neutralité politique, la compétence, l’intégrité. Tout fonctionnaire doit être au service de son institution. La compétence et le mérite doivent primer. Ce n’est pas la grille de lecture de certains politiques, mais c’est ma méthode. On a trop nommé, ces trois dernières années, en fonction de l’étiquette politique au détriment de la compétence. Cela laisse de profondes séquelles au sein de l’administration ».

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