AccueilMondeMondial : Vahid Halilhodzic, en larmes, tire sa révérence

Mondial : Vahid Halilhodzic, en larmes, tire sa révérence

Les journalistes l’ont attendu, il n’est pas venu. Vahid Halilhodzic ne s’est pas rendu hier soir en conférence de presse d’après-match. Il n’a pas commenté la performance héroïque et historique de son équipe, ni n’a évoqué son avenir, vraisemblablement loin de l’Algérie.

Il ne nous a rien dit mais on le connaît, on sait qu’il va partir », confiait un joueur hier soir, juste après la rencontre.

Après trois ans à la tête de la sélection algérienne, ponctué par un magnifique parcours en Coupe du monde, l’entraîneur bosnien de 62 ans va donc plier bagage et mettre fin à la belle aventure. Avant même que la décision ne soit officielle, les fans se déchaînaient sur les réseaux sociaux pour le remercier et lui clamer leur amour. Certains songeaient même à lancer une pétition pour le forcer à rester. Et une page Facebook, créée il y a trois jours dans le même but, avait déjà recueilli 24.500 « like ».

Au coup de sifflet final du match contre l’Allemagne, après 120 minutes d’un intenable suspense qu’il a vécu comme à son habitude avec grande intensité, coach Vahid, costume noire et chemise blanche froissée, a félicité chacun de ses joueurs puis, il s’est effondré en larmes.

Un émouvant écho aux larmes de joie qu’il avait versées quelques jours plus tôt, après l’obtention de la qualification face à la Russie. Rien n’est impossible : l’Algérie a fait mieux que rivaliser avec les meilleures nations du football ; le plus dur des durs peut pleurer. Lui, le sorcier aux yeux fous, à la crinière blanche ébouriffée et aux coups de colère mémorables, semblait hier soir inconsolable.

Voilà plus de trente ans que l’ex-goleador du championnat de France rêvait de revenir en Coupe du monde, après n’avoir été qu’un simple remplaçant en 1982, sous les couleurs de la sélection Yougoslavie. Une mise au banc qui a longtemps nourri sa frustration : « Peut-être mon nom était-il trop long pour les tableaux de bord de Belgrade ».

Il avait touché son rêve du doigt, en 2010, après avoir brillamment qualifié la Côte d’Ivoire pour la compétition en Afrique du Sud. Mais une improbable défaite en quarts de finale de la Coupes d’Afrique des Nations avait eu raison de son poste d’entraîneur dans un contexte politique ivoirien agité. L’adversaire, ce soir-là, n’était autre que l’équipe d’Algérie, qui, déjà, avait fait preuve d’une incroyable pugnacité en inscrivant deux buts dans les arrêts de jeu avant de s’effondrer au tour suivant (4-0) face à l’Égypte.

Du talent et de la rage, les Fennecs en ont toujours eu mais, depuis 1982, il leur manquait cette régularité et cette application, nécessaires pour les grandes compétitions. Vahid a su apporter sa science du jeu et son incroyable mental de gagneur pour transcender l’équipe. A chaque match, il a proposé une équipe différente en fonction de l’adversaire, n’hésitant pas, face à aux puissants Allemands, à laisser sur le banc des joueurs clés tels que Nabil Bentaleb, Abdelmoumène Djabou et surtout Yacine Brahimi, auteurs d’un excellent mondial mais pas tellement physiques.

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