Un développement sans précédent et extrêmement grave. » La France a dénoncé, jeudi 2 mars, la « trajectoire très préoccupante » de la politique nucléaire de l’Iran. Paris réagit à la publication d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) évoquant des particules d’uranium enrichi à plus de 80%, un taux proche du seuil de fabrication d’une bombe atomique.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères a souligné que « ce rapport fait état d’une trajectoire très préoccupante de l’Iran qui n’a aucune justification ». L’AIEA a détecté en Iran des particules d’uranium enrichi à 83,7%, sans pouvoir dire à ce stade si ce seuil a été atteint accidentellement ou volontairement. Ces particules ont été découvertes à la suite de la collecte en janvier d’échantillons dans l’usine souterraine de Fordo.
L’Iran, qui nie vouloir se doter de l’arme atomique, a de son côté fait état « de fluctuations involontaires » au cours du processus d’enrichissement, dans une lettre citée par l’AIEA. Le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, a prévu de rencontrer samedi le président iranien, Ebrahim Raïssi, à Téhéran pour « relancer le dialogue ».