L’Organisation mondiale de la santé a jugé inutiles mardi les interdictions de voyages pour endiguer la propagation du variant Omicron, dont des cas ont été détectés pour la première fois en Amérique latine
Officiellement signalé en Afrique du Sud le 24 novembre, le variant Omicron, très contagieux, aurait en fait commencé à se propager dans le monde plusieurs jours plus tôt, les autorités sanitaires néerlandaises ayant annoncé mardi qu’il circulait déjà aux Pays-Bas le 19 novembre.
Mardi soir, le Brésil a annoncé avoir enregistré ses deux premiers cas, les premiers aussi en Amérique latine, chez des voyageurs provenant d’Afrique du Sud.
Mais « les interdictions générales de voyager n’empêcheront pas la propagation » de ce variant, a estimé l’Organisation mondiale de la santé dans un document technique. Face à la panique qui semble s’emparer de la planète, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé mardi au « calme » et demandé une réponse « rationnelle » et « proportionnelle ».
Cette nouvelle souche a désormais été repérée sur tous les continents. Mais l’Europe, confrontée à une nouvelle vague, semble la plus touchée et multiplie les mesures pour enrayer la pandémie. Submergée par une flambée d’infections, l’Allemagne a mis sur le tapis mardi la vaccination obligatoire, qui fera l’objet d’une loi soumise au Parlement avant la fin de l’année. « Trop de gens ne se sont pas fait vacciner », a expliqué le futur chancelier Olaf Scholz.
Au Royaume-Uni, porter un masque dans les transports et les magasins est redevenu obligatoire mardi et tous les voyageurs y arrivant doivent faire un test PCR et s’isoler jusqu’au résultat.
La France a signalé son premier cas de variant Omicron mardi, sur l’île de La Réunion, et recommande désormais la vaccination aux 5-11 ans présentant un risque de forme grave du Covid. Et mardi soir, deux cas de coronavirus dus à Omicron ont aussi été enregistrés en Suisse.