Des partis politiques de l’opposition ont critiqué, vendredi, dans des communiqués, concernant le remaniement ministériel annoncé, mercredi, par le chef du gouvernement Habib Essid avant de le soumettre à l’Assemblée des représentants du peuple pour le vote de confiance.
Pour le Parti des patriotes démocrates unifié « Watad », cette nouvelle composition du gouvernement « va aggraver la crise et augmenter les tensions politiques et sociales dans le pays ».
Le parti a appelé les députés à « assumer leurs responsabilités et à voter contre ce remaniement », soulignant l’impératif que « les positions des forces politiques, civiles, progressistes et démocratiques soient unifiées afin de faire face à de telles méthodes de gouvernance, lit-on dans leur communiqué.
Al-Watad a ,également, estimé que la nouvelle composition va consolider la position du mouvement Ennahdha au gouvernement.
Un parti, selon lui, « responsable de la détérioration de la situation économique, sécuritaire et sociale constatée après le règne de la Troïka », estime le parti.
Le Parti des Travailleurs a, quant à lui, considéré que ce remaniement n’avait pas été précédé par des concertations ni par un débat sur le rendement du gouvernement un an après son accès au pouvoir. Il a estimé que les partis de l’opposition ont été exclus ainsi que les organisations sociales et la société civile, ajoutant que la composition gouvernementale proposée « s’est limitée à servir les intérêts de la coalition au pouvoir ».
Le parti a, en outre, exhorté le parlement à « engager un débat sur l’évaluation de l’action du gouvernement et à retirer sa confiance aux symboles de l’échec ».
De son côté, le mouvement Al-Binaa a affirmé que le remaniement ministériel ne répond pas aux aspirations du peuple tunisien et des politiques à renforcer la position des compétences indépendantes.
Le mouvement a aussi critiqué la réduction du nombre de femmes dans le gouvernement proposé (trois ministères). Cela va à l’encontre, a-t-il dit, des principes de la République et des valeurs de la Constitution qui a confirmé le principe de la parité.
TAP