Un accord de coopération tuniso-chinois a été signé, lundi, entre l’institut national du patrimoine (INP) et le centre national chinois de recherche archéologique relatif aux travaux sur le site archéologique de Ben Arous. Ce dernier a été découvert en 2019 lors des travaux dans l’église Maxula-Radès qui sera transformée en un complexe sportif et culturel, moyennant des financements chinois.
La cérémonie de signature de l’accord s’est déroulée en présence de la ministre des Affaires culturelles, Hayet Ketat Guermazi, de l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, et la délégation de son pays conduite par le directeur général du Centre de recherche archéologique.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord culturel tuniso-chinois sur trois ans, signé le vendredi 18 février 2022, à Tunis, et en vertu duquel des projets bilatéraux seront mis en place entre dans les deux pays, de 2022 à 2024. L’action culturelle existence, entre les deux pays est renforcée via ce partenariat qui concerne en particulier les sites et points historiques du patrimoine national.
En vertu du nouvel accord, un groupe de travail tuniso-chinois sera créé avec pour mission d’inspecter les zones d’intervention et la réalisation d’un rapport sur les travaux réalisés. Cet accord prévoit l’étude des pièces archéologiques découvertes, la publication des résultats des recherches et dans une étape ultérieure l’entretien, la valorisation et la préservation du site.
En mars dernier, la TAP a appris auprès du chercheur Nizar Ben Slimane, représentant de l’INP à Ben Arous que les fouilles sur le site de l’église de Maxula-Radès ont pris fin, après les travaux d’excavation, de soutènement et de restauration. Il a fait savoir qu’un rapport a été envoyé aux parties officielles concernées en prévision d’une réunion avec les chargés du projet pour fixer les éventuelles transformations à entreprendre, en vue de préserver les monuments découverts.
L’église Maxula-Radès, située dans la région de Radès du gouvernorat de ben Arous, sera transformée en un complexe culturel. Cette église catholique, construite en 1911, a été officiellement remise à l’Etat tunisien en 1964.
Entamés en septembre 2022, les travaux de construction d’un complexe culturel dans le bâtiment de l’église ont été suspendus pour permettre aux équipes de l’INP d’intervenir. L’équipe de recherche, sous la supervision scientifique de Nizar Ben Slimane, s’est lancée depuis décembre 2022, dans une fouille de sauvetage suite à la découverte archéologique de plusieurs citernes romaines susceptibles d’avoir fait partie des monuments de la ville romaine de Maxula.
Le représentant de l’INP avait annoncé, fin janvier dernier, la découverte de citernes datant des époques punique et carthaginoise sur le site de l’église de Radès. Les fouilles ont récemment permis la découverte de citernes datant des époques punique et carthaginoise. Ces découvertes s’ajoutent aux précédentes datant de l’époque romaine. La première découverte à Radès de monuments datant de l’époque carthaginoise après celle révélée il y a un siècle.
Il est à rappeler que la Tunisie et la Chine ont convenu, le 16 mai 2022, de créer un comité commun pour le suivi de l’application des divers volets du protocole d’accord culturel bilatéral signé au mois de février de la même année. Ce programme exécutif vise le renforcement des relations de coopération et d’échange culturel et artistique entre les deux pays.
Les nombreux programmes contenus dans cet accord avec la république populaire de Chine sont axés notamment sur les relations de partenariat dans les industries culturelles créatives et numériques.