Incapable de mettre en oeuvre le Brexit, Theresa May vit désormais ses derniers jours à la tête d’un gouvernement britannique qui est apparu ces dernières semaines étrangement silencieux sur la question, comme paralysé.
Le compte à rebours a été lancé jeudi, lorsque la dirigeante conservatrice a été contrainte d’accepter, lors d’une réunion avec les responsables parlementaires de son parti, d’annoncer « un calendrier pour l’élection d’un nouveau leader du Parti conservateur ». Ce qui revient à désigner le nouveau Premier ministre du pays.
Sur la sellette depuis des mois, Mme May était parvenue à se maintenir au pouvoir faute de candidat prêt à se risquer à reprendre en main le dossier épineux du Brexit. Mais les résultats catastrophiques pour son parti aux élections locales du 2 mai et les sondages désastreux en vue des européennes la semaine prochaine ont scellé son sort.
« Cette fois, elle est vraiment sur le départ », estime Tim Bale, professeur de sciences politiques à l’université Queen Mary de Londres, qui la voit mal « survivre plus de deux ou trois semaines ». Pour le quotidien The Guardian, « tout le monde en parle au passé dans le milieu politique britannique ».