AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunis : Fitch Salut la nouvelle Constitution, mais reste sceptique !

Tunis : Fitch Salut la nouvelle Constitution, mais reste sceptique !

L’adoption d’une nouvelle constitution est une étape importante dans la réduction de l’incertitude politique en Tunisie,. Mais l’apaisement des tensions politiques et sociales sera un processus long et difficile, estimait ce lundi 27 janvier 2014 dans un communiqué l’agence de notation Fitch Ratings.

«Tant l’adoption de la nouvelle constitution et la formation d’un gouvernement de technocrates non partisan, suggèrent que le dialogue politique et le compromis sont encore viables en Tunisie malgré l’augmentation de la polarisation sociale et politique et le terrorisme vu en 2013. Cependant, la transition politique en Tunisie sera confrontée à un autre défi, lorsque les élections reportées sont organisées. Celles-ci, demanderont plusieurs mois au gouvernement intérimaire pour être organiser et sont peu susceptibles d’avoir lieu avant la deuxième moitié de l’année », ajoute Fitch qui confirme ainsi ses propres incertitudes sur la situation en Tunisie.

«Les élections permettront de tester la mesure dans laquelle la polarisation sociale a réduit de façon permanente la stabilité politique, et ne constituent aucune garantie contre la poursuite de la fragmentation sociale et politique. Dans le même temps, le gouvernement intérimaire devra relever des défis politiques importants, y compris l’exécution du budget 2014. Le programme du FMI en Tunisie, convenu en Juin l’année dernière, nécessitera de freiner le déficit budgétaire. Mais les dépenses sont en hausse inflexible et les coûts de la recapitalisation des banques, prévue pour cette année, pourrait rendre tout cela plus difficile», estime l’agence avant d’ajouter que «l’incertitude politique peut avoir une incidence sur les recettes fiscales.

«Les retards dans la transition ont déjà endommagé les perspectives de croissance, et nous a incité à revoir à la baisse nos prévisions de croissance du PIB réel l’an dernier, bien que le FMI ait fourni un appui aux finances publiques et externes » de la Tunisie.

«Le retard de la transition politique, provoquée par l’assassinat de deux dirigeants de l’opposition et de la crise politique qui ont eu pour conséquence le report des élections, étaient les principaux moteurs de notre déclassement de la Tunisie à ‘BB-‘ de ‘BB +’ à la fin d’Octobre », expliquait l’agence de notation qui ajoute encore que «les risques que l’instabilité politique présente à la croissance économique (…) sont prises en compte dans la perspective négative sur la note. Fitch Rating indique enfin qu’elle ne révisera pas la note souveraine de la Tunisie, avant le 25 Avril 2014.

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