« L’argent politique est utilisé d’une manière ostensible avant et pendant la campagne électorale des Législatives dans le but de soudoyer les électeurs et perturber l’opération électorale », a affirmé le président de l’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections ATIDE, Moez Bouraoui.
Dans une interview à l’agence TAP, il a précisé que certaines listes candidates ont dépassé le seuil des dépenses légalement autorisé, indiquant que parmi les dépassements relevés, figure la distribution de sommes d’argent , de moutons de sacrifice à l’occasion de l’Aïd el Idha et de fournitures scolaires à l’occasion de la rentrée des classes.
Il en a imputé l’entière responsabilité aux appareils de contrôle de l’Etat, dont en particulier l’ISIE et la présidence du Gouvernement.
Selon la loi, l’ISIE est habilitée à annuler la liste qui commettrait une infraction portant atteinte à l’opération électorale, et ce avant la proclamation des résultats, a-t-il rappelé.
De même, le gouvernement détient un pouvoir de contrôle lui permettant de lutter efficacement contre l’afflux illicite de l’argent politique et assurer ce faisant la transparence et l’intégrité des élections.
Enfin, le président de l’ATIDE a plaidé en faveur de la révision de la Loi électorale, s’agissant en particulier des méthodes de contrôle et des sanctions.